Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

19 interventions trouvées.

Nous avons suffisamment regretté les circonscriptions prétendument « territorialisées », la fausse proportionnelle et les divers arrangements auxquels ces dispositions donnaient lieu pour adhérer aujourd'hui à l'idée d'une circonscription nationale, dans la continuité de ce que nous réclamions auparavant. J'ai entendu il y a quelques instants ...

Or nous n'avons pas ces institutions en Europe. Le Parlement qui va se constituer n'a aucun pouvoir : 70 % des décisions qui s'y prennent n'ont aucune conséquence concrète. Ce Parlement ne peut discuter librement ni du budget ni de toute une série de sujets. Enfin, les liens qui constituent un peuple, sa solidarité et, par-dessus tout, la préoc...

… qui feraient des uns des europhobes nationalistes enfermés dans leurs certitudes, et des autres de joyeux cabris s'agitant, au fil des vents qui passent, dans les gais pâturages de la fraternité populaire. Non : il y a à construire une entité politique en Europe, et il faut le faire contre les mesures déjà prises et le cadre constitutionnel é...

Cette entité ne peut exister que contre ce cadre, en rupture, car ce sont les traités dont je parlais qui interdisent la vie et la constitution d'un peuple en Europe : voilà pourquoi il faut en sortir.

Ces traités n'ont pas toujours existé ; ils n'existent que depuis 2005, 2007 et 2012. Auparavant, un autre chemin avait été pris, et ce chemin a changé en cours de route.

Entendons-nous bien. Je veux profiter de la circonstance présente pour le redire à tous mes collègues, une fois de plus : oublions un instant les raisons que nous avons, peut-être, de nous tenir la dragée haute – et il est légitime que nous le fassions, car nous représentons un peuple libre – , pour prendre la mesure de ce qui s'annonce. En Pol...

Ce sont donc ces nuages qu'il faut écarter ; c'est cette situation qu'il faut être capable d'aborder, en y apportant la seule réponse qui vaille : fraternité, égalité sociale et rapprochement de tout ce qui constitue le peuple, parce que c'est le peuple qui, par son unité d'un pays à l'autre, par son internationalisme, est capable de refonder l...

J'admets que certains ne veuillent pas l'entendre ou que cet instant leur fournisse une occasion de moquerie dont ils auront bientôt à se plaindre. Si l'extrême droite est en deuxième position en Allemagne – et nous avons tous, ici, une conscience historique suffisamment forte pour savoir le danger que cela représente – , c'est parce qu'une pol...

… c'est parce que l'on est revenu sur les droits sociaux conquis pendant des générations. Et l'on veut généraliser ce modèle à toute l'Europe, dressant les citoyens les uns contre les autres au sein de chaque nation, et les nations mêmes les unes contre les autres. Voilà la situation dans laquelle nous vivons. Il faut sortir des traités, nous ...

Pour en rester au sujet – rejet ou non ? – je ne peux pas voter une motion de rejet que je juge infestée de préjugés ethnicistes et europhobes. Pourquoi ethnicistes ? Parce que quand on est républicain, et vous l'êtes moins que ce que vous croyez,

le peuple se forme en tant que peuple en créant la communauté légale. La communauté légale, c'est que tout le monde vote des lois qui s'appliquent à tous. Or c'est ce que vous remettez en cause en supposant que le peuple serait mieux représenté par des circonscriptions et des territoires que par son unité réalisée. Voilà pour l'Ancien régime do...

Deuxième point : l'europhobie. Le peuple n'existe qu'en tant que communauté légale. Or voilà une proposition – certes, elle ne vient pas de vos rangs, ni des miens – de former une liste transnationale, c'est-à-dire qui, pour la première fois, ferait apparaître un peuple européen – car un peuple européen n'existera que quand il constituera une c...

Monsieur Dumont, je vous remercie pour votre brillante intervention, ce fut un délice, car, entendre le groupe héritier des Républicains indépendants et du RPR traîner vers la poubelle la liste unique inventée par Giscard d'Estaing et qualifier de régime monarchique la Ve République était, pour nous, d'un grand réconfort. Vous erriez donc depui...

Il se trouve que j'ai été élu député européen dans un « territoire », comme vous dites, qui comportait dix-huit départements et trois régions, avec une homogénéité plaisante à voir, car parler de Bordeaux à Perpignan n'intéressait personne, même dans le raccord des sujets locaux à l'Europe. J'ajoute que je fais partie de ceux qui supportent tr...

Si vous voulez des gens accrochés à leur territoire, élisez des moules ou des bigorneaux. Mais si vous parlez au peuple français, il convient que vous vous rappeliez que nous sommes un peuple mouvant. Quant à moi, pied-noir et, surtout, pied-noir pauvre, je fais partie de ceux qui ne supportent pas que l'on vienne continuellement leur demander ...

C'est M. Sarkozy qui a fait cela. Quant à M. Hollande, il se proposait de renégocier le Pacte budgétaire européen, mais il n'en a rien fait. Tout le monde sait donc en Europe que ce que disent les Français ou rien, c'est la même chose !

Monsieur le président, mesdames, messieurs, en 212 de notre ère, Caracalla prend un édit aux termes duquel tous ceux qui habitent l'Empire sont citoyens de Rome. En vain ! L'empire s'est effondré. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas de peuple pour cet empire. Pour qu'il y ait un peuple, il aurait fallu que la source de la loi fût légitime ; il...

Vous ne passerez jamais d'une Europe intergouvernementale, c'est-à-dire fondée sur le respect des nations, à un autre modèle sans qu'il n'y ait eu la constitution d'un peuple. Pour cela, il vous faut abolir les traités qui interdisent l'harmonisation sociale et fiscale,

ceux qui donnent tout le pouvoir au banquier central sans que personne ne puisse lui faire une remarque – on n'a pas le droit de l'influencer, ni de l'interpeller mais lui a le droit de s'exprimer lorsque les choses vont mal ; il peut assister à la réunion commune – heureusement qu'il y était – en 2008 lorsque le président Sarkozy a dû essayer ...