Les amendements de Jean-Luc Mélenchon pour ce dossier

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Nous voilà entrés pour de bon dans cette société du contrôle permanent dont j'avais dénoncé l'émergence à cette tribune. Pas une seule fois nous n'avons vu prospérer les idées mises sur la table pour tenter d'échapper à l'alternative « un coup t'es confiné, un coup t'es déconfiné » – puisque telle est en effet la menace qui pèse en permanence s...

Le saut dans le vide est d'autant plus grand qu'en principe, en démocratie, une élection n'est pas une formalité administrative mais est supposée donner des résultats politiques. Nous ne savons pas qui sera majoritaire et qui gouvernera ce pays au mois d'avril prochain, mais nous savons qu'il ou elle aura la possibilité, au sein du Conseil de d...

Mieux aurait valu – si l'urgence atteignait vraiment un tel niveau – décider de nous revoir au mois d'avril ou de mai, pour décider définitivement en laissant passer l'élection présidentielle.

Ne pas faire ainsi revient à nous mettre inutilement dans une situation absurde qui ne s'observe dans aucune démocratie au monde. Car aucun autre Parlement ne déciderait ainsi de sauter dans le vide en confiant le pouvoir à on ne sait qui, pour on ne sait quelle durée, dans on ne sait quelles conditions.

Dans une situation comme celle-là, nous avons avant tout besoin d'entente et de solidarité : face à une crise sanitaire, les clivages politiques n'ont pas de raison d'être, parce que les virus eux-mêmes n'ont pas de position politique ! Pour les combattre, nous n'avons besoin de rien d'autre que notre intelligence collective et notre bonne volo...

Il fait croire à ceux qui le détiennent que, dorénavant, ils peuvent aller et venir, enlever leur masque, discuter, sans avoir rien à craindre, qu'il suffit pour cela de sortir leur téléphone et de montrer un QR code ! Or ce n'est pas vrai. Par conséquent, tout le système du passe sanitaire est vicié de l'intérieur. Ce n'est pas une solution d...

Et tout cela aboutit à des licenciements de masse. Mais mon temps de parole s'écoule et je m'en voudrais de ne pas parler de ce que j'ai pu observer dans les départements et territoires d'outre-mer, et qui me donne d'autres raisons de m'opposer au passe sanitaire. J'ai assisté en Martinique à des scènes épouvantables, comme une charge de polic...

Ne le faites pas, s'il vous plaît, cela créerait une confusion qui pourrait nuire à ma réputation.

Je soutiens l'idée de territorialisation, dont je n'aurais peut-être pas été convaincu il y a quelques mois avant de me rendre en Guyane.

Cette visite m'a convaincu que la capacité d'évaluation de ce qui est juste, nécessaire et efficace est plus fine sur le terrain, notamment dans ces territoires.

La Guyane se trouve dans une situation d'urgence depuis mars 2020. Les gens n'en peuvent plus du couvre-feu qui s'impose tous les jours à 19 heures. Les responsables politiques de tous bords disent qu'il n'est pas possible de continuer ainsi. Comme ils n'ont pas réussi à convaincre la population de se faire vacciner massivement – je mets de côt...

À force d'écouter, je n'ai toujours pas compris. La prorogation proposée n'est pas de neuf mois, comme la fois précédente, mais de sept…

…et vous en concluez que c'est une bonne mesure. Pourquoi ? Pourquoi ce délai de sept mois serait-il souhaitable, plutôt que neuf mois ? Pourquoi fixer l'échéance au mois de juillet ? Je me suis demandé ce qui devait se passer en juillet, hormis la fin de la présidence française de l'Union européenne – dont nous ignorons par qui elle sera assur...

…puisque, entre-temps, surviendra une formalité administrative appelée élection présidentielle. Mais peut-être avez-vous choisi juillet parce que c'est le mois de Jules César, et que vous voulez vous protéger du fantôme des ides de mars ! Ne voyez-vous pas combien, progressivement, tout le monde s'accoutume à voir les situations exceptionnelle...

Rappelez-vous l'état d'urgence imaginé pour faire face aux événements de la guerre d'Algérie : censément exceptionnel, il a été instauré et répété, si bien qu'en définitive, estimant qu'on ne saurait vivre constamment dans un régime d'exception, le gouvernement d'alors l'a fait entrer dans le droit commun. Il fut un temps où le Sénat avait obt...

Certains ont affirmé il y a un instant que nous n'étions plus en état d'urgence sanitaire ; eh bien si, en Martinique et en Guyane ! Ma démonstration ne durera pas des heures – on ne me le permettrait pas, d'ailleurs. Au niveau local, les élus de tous bords demandent que l'on desserre la contrainte qui pèse sur eux – depuis mars, en Guyane. Qu...