Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Séance en hémicycle du lundi 27 novembre 2017 à 16h00
Création de l'établissement public paris la défense — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Personne n'assurait l'entretien. Il y a cinq ans déjà que le boulevard circulaire, artère fondamentale, est plongée dans le noir, simplement parce que le transformateur est en panne et que personne ne veut prendre en charge sa réparation. C'est absurde ! Cette affaire me fait penser à l'histoire du fou qui répond qu'il se tape sur la tête parce que c'est bon lorsque cela s'arrête. De même, il serait bon que l'on mette fin à cette dualité qui n'a pas de sens et qui faisait que les compétences étaient négligées.

Par ailleurs, les exigences qui s'imposent à ce quartier sont nouvelles. Elles résultent du Brexit, d'une part. Le malheureux retrait de l'Union européenne de nos amis britanniques impose à la capitale et à l'Île-de-France de se mettre à niveau pour relever ce nouveau défi.

D'autre part, la nature de l'établissement a profondément évolué. Au départ, il n'était qu'un centre d'affaires. Il s'est peu à peu développé considérablement, tout en devenant un centre urbain, assorti de toutes les fonctions afférentes – loisirs, logements, transports, animations culturelles – , qui entrent plus ou moins dans le droit commun des collectivités territoriales. Il devenait nécessaire d'accompagner cette évolution, en rendant aux collectivités territoriales – ce que fait le Gouvernement – la responsabilité de la gestion d'une collectivité territoriale d'un type particulier. La pression était considérable.

Les choix arrêtés vont dans le bon sens. Une première question s'est posée au Sénat, par la voix de notre excellent collègue André Gattolin. Fallait-il attendre – je préfère le terme de procrastiner – la résolution de cette espèce de puzzle, d'imbroglio, que représente la région parisienne avant de prendre une décision ? Entre les territoires, la commune, la métropole, la région, on passe notre temps à jouer aux quatre coins. Eh bien non, il ne fallait pas attendre, car il y avait urgence, comme en témoignent les retards accumulés dans l'entretien du quartier. C'est bien de décider maintenant pour que tout puisse être mis en place en janvier 2018.

Nous verrons ce qu'il sortira du grand bonneteau territorial de l'Île-de-France, mais le système tiendra très bien la route, sauf si le département était supprimé – je ne vous conseille pas de le faire, monsieur le ministre, car il en ressortirait beaucoup plus d'ennuis que d'avantages. Sinon, nous trouverons une autre solution.

La deuxième idée, rappelée par Mme Florennes, est de mettre en place une collectivité décentralisée – un établissement public associant les collectivités territoriales.

Je m'étonne, madame Obono, de vous entendre expliquer à longueur de phrase que l'intérêt général commande de confier ce projet à l'État et non aux élus territoriaux. Mais, que diable, le quartier de La Défense n'est pas l'Île longue ou le plateau d'Albion ! Ce n'est pas une zone régalienne, c'est une zone d'aménagement de bureaux, de réseaux, et de routes dans laquelle la vie économique s'organise avec les élus de terrain.

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