Intervention de Elsa Faucillon

Séance en hémicycle du mercredi 17 mars 2021 à 15h00
Démocratiser le sport en france — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

La formation en EPS des professeurs du premier degré se réduit à peau de chagrin, et ce sera pire encore à la rentrée prochaine. Quel signal envoyons-nous, alors que l'école est le seul endroit où chaque enfant pratique le sport, ce qui donne envie de pratiquer à l'extérieur ?

La proposition de loi contient des avancées en matière d'équipements et de prise en compte des infrastructures sportives dans l'urbanisme. Il faut le saluer, car l'accès à l'équipement est souvent le nerf de la guerre, mais nous devons aussi traiter l'accès aux sites et espaces naturels dans le cadre du développement des sports de nature.

Le code du sport est à la croisée de plusieurs politiques publiques : nous devons le conforter et l'adapter pour accompagner le développement du sport dans le respect de l'environnement. Nous espérons que la séance publique nous permettra d'avancer plus qu'en commission sur le débat parallèle relatif aux servitudes d'accès et au régime des responsabilités.

Par ailleurs, nous soutenons les dispositions relatives à la parité au sein des fédérations, et nous présenterons un amendement visant à assurer la parité au sein du Comité national olympique et sportif français. Nous prenons acte de la fin du mandat de son président, et remercions les candidates et candidats à sa succession pour leur engagement écrit à instaurer cette disposition sans attendre la loi, afin de répondre aux exigences d'indépendance du CIO – Comité international olympique.

Je veux également rendre hommage aux 4 500 agentes et agents des directions de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, dont les effectifs, divisés de moitié en dix ans, ont été drastiquement réduits. Ils se retrouvent ballottés d'administration en administration et, au gré des réformes de la fonction publique, ils ont peu à peu perdu leurs missions. Qui dit sport dit service public, ce qui renvoie aux femmes et aux hommes qui en sont les acteurs au quotidien : sans eux, pas de développement des pratiques, pas de haut niveau – nous l'avons vu lors de la mobilisation des CTS, les conseillers techniques sportifs, mais vous le savez mieux que quiconque, madame la ministre déléguée.

Enfin, nous proposerons toute une série d'amendements reprenant la proposition de résolution de Marie-George Buffet pour un service public en faveur d'une culture sportive pour toutes et pour tous. Ce texte largement cosigné a fait l'objet de travaux collégiaux que vous avez suivi, madame la ministre déléguée, en particulier ceux qui ont permis de conclure que « l'accès à la pratique sportive est un droit essentiel ». Nous comptons donc sur vous pour soutenir nos amendements et permettre leur adoption et leur intégration au sein de l'article 1er du code du sport. Ces amendements sont le fruit de plusieurs années de travaux, et leur adoption serait un signal très positif envoyé au mouvement sportif.

Pour l'heure, le groupe GDR ne peut que constater les lacunes du texte et l'impossibilité d'aborder de nombreux sujets. En l'état, nous ne pourrons donc pas voter en faveur de la proposition de loi, mais j'espère que les heures qui viennent…

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