Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Conséquences psychiatriques des confinements

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

Vous le savez, le Gouvernement est pleinement conscient de la dimension psychologique de la crise sanitaire, aussi importante d'ailleurs que sa dimension somatique. Les effets de cette crise génèrent un mal-être chez une majorité de Français – vous l'avez dit – , les jeunes mais aussi les personnes âgées – je ne mets pas les différentes générations en opposition, car elles souffrent toutes – et les soignants, qui sont spécifiquement éprouvés.

Ces populations, particulièrement exposées, sont d'autant plus vulnérables à une souffrance psychique et celle-ci doit faire l'objet d'un accompagnement. Depuis le début de la crise sanitaire, le ministère des solidarités et de la santé a accompagné les acteurs de la santé mentale et de la psychiatrie qui ont remarquablement su se mobiliser et même se réorganiser sur le territoire. Une cellule de crise « covid-santé mentale » et la publication d'une série de recommandations ont permis de soutenir ce secteur pour qu'il continue à prendre en charge les publics concernés tout en répondant aux nombreuses nouvelles sollicitations.

Le Ségur de la santé prévoit également de renforcer et d'élargir l'offre de soutien psychiatrique et psychologique à l'égard de la population. À ce titre, 41 cellules d'urgence médico-psychologique sont renforcées par deux infirmiers psychologues en équivalents temps plein ; par ailleurs, 160 psychologues en cours de recrutement vont s'ajouter de façon pérenne aux effectifs des centres médico-psychologiques, notamment au sein des structures infanto-juvéniles. Deux cents postes de psychologues sont également prévus pour appuyer dans les prochains mois les médecins généralistes des maisons de santé pluriprofessionnelles et des centres de santé, ce qui préfigure un renforcement structurel.

Pour les étudiants, 80 postes de psychologues, 60 postes d'assistantes sociales et un chèque d'accompagnement psychologique ont été créés. Enfin, nous souhaitons amplifier et accélérer les actions de la feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie, afin de faire de la santé mentale le premier poste de nos dépenses de soins. C'est une priorité majeure de nos politiques de santé, qui doit permettre une meilleure sensibilisation aux enjeux de la santé mentale et renforcer une culture de la prévention. Il s'agit aussi d'améliorer le repérage précoce de la souffrance psychique et sa prise en charge graduée, pour éviter l'ensemble des drames que vous avez évoqués.

Soyez donc assuré, monsieur le député, de notre pleine et entière mobilisation face à ce sujet majeur.

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