Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Personnels des centres de lutte contre le cancer

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

Vous avez raison de souligner l'engagement des professionnels qui exercent au sein des CLCC, qui organisent la recherche et assurent les traitements face à ces fléaux qui préoccupent pleinement le Gouvernement. Le Président de la République a d'ailleurs présenté il y a moins d'un mois un nouveau plan de lutte contre les cancers, hissant nos investissements à 1,7 milliard d'euros sur cinq ans, soit une augmentation de 20 % du budget consacré à la prévention des cancers, à leur dépistage et à l'accompagnement des patients.

Pour y parvenir, ces acteurs clés du dispositif que sont les CLCC bénéficieront pleinement de l'augmentation budgétaire. C'est un élément déterminant pour l'attractivité des emplois, car, à la différence des autres emplois hospitaliers, sanitaires et médico-sociaux, cibles du Ségur de la santé, les CLCC disposent d'une liberté pour octroyer des compléments de rémunération à leurs praticiens, telles que des parts variables additionnelles. De même, les conventions collectives fixent des minimas conventionnels et donnent la possibilité de définir des régimes indemnitaires plus favorables.

Cette souplesse leur permet d'adapter en conséquence leur politique de recrutement et de rémunération pour assurer l'attractivité de ces structures. Elle se traduit dans les rémunérations des médecins, lorsque l'on compare ces éléments secteur par secteur. Les structures hospitalières publiques ne disposaient pas de ces outils et perdaient en attractivité. C'est ce constat qui nous a poussés, avec l'assentiment des organisations syndicales, à ne pas inclure ces centres dans le cadre des revalorisations salariales du Ségur de la santé.

Néanmoins, les services du ministère sont chargés de conduire des travaux avec les organisations représentatives pour s'assurer que ces mesures ne portent pas atteinte à des centres qui, je vous l'ai dit, jouent un rôle essentiel dans notre politique publique de lutte contre le cancer.

Je suis certaine que vous ne manquerez pas de saluer l'engagement gouvernemental en faveur d'un financement rehaussé de la lutte contre les cancers. Et vous conviendrez que cette spécificité organisationnelle est en mesure de répondre à l'ambition que nous partageons.

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