Intervention de Frédérique Vidal

Séance en hémicycle du mardi 2 mars 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Associations d'aide alimentaire pour les étudiants

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :

Comme vous le savez, le Gouvernement est aux côtés des acteurs associatifs et des collectivités, tous engagés dans la lutte contre la précarité alimentaire des étudiants. La dérogation qui permettait aux associations de percevoir des contributions publiques destinées à la mise en oeuvre de l'aide alimentaire, ouverte le 31 mars 2020, était une mesure exceptionnelle de gestion de la crise pendant cette période de confinement, et avait pour objet de répondre à la cessation d'activité de nombreuses structures d'aide alimentaire. Cette dérogation a été prolongée, en réalité, jusqu'au 31 décembre 2020 pour permettre aux associations concernées de déposer une demande d'habilitation. Pour 2021, le délai courait, comme vous l'indiquiez, jusqu'au 1er mars.

Ces délais ont permis à la majorité des associations de bénéficier d'un accompagnement vers l'habilitation, et donc de pouvoir bénéficier maintenant de cette dernière. Le contexte de fermeture massive des structures d'aide aux personnes qui prévalait au printemps dernier a aujourd'hui considérablement évolué, ainsi que les contraintes liées aux fermetures d'établissements. C'est pourquoi la reconduction de la dérogation n'est, à ce jour, pas envisagée.

Cependant, dès le deuxième confinement, alors que les cours de l'université basculaient vers le distanciel, les activités sociales organisées sur les campus par les associations, notamment en matière d'aide alimentaire, sont restées pleinement accessibles pour les étudiants, en faveur desquels nous avons évidemment déployé aussi d'autres aides. Depuis mars 2020, plus de 12 millions d'euros ont été consacrés directement à l'aide alimentaire ou à l'aide de première nécessité, tant par l'État, avec des aides financières directes, que par l'intermédiaire des établissements d'enseignement supérieur, avec la fourniture de paniers-repas, le remboursement de courses ou la distribution de bons d'achat.

Mon ministère apporte aussi aux épiceries sociales et solidaires des subventions qui ont été augmentées cette année. L'ensemble du réseau des oeuvres universitaires et les établissements eux-mêmes subventionnent localement et massivement les acteurs de la solidarité étudiante. J'ai demandé aux recteurs de réunir régulièrement l'ensemble des parties prenantes pour coordonner leurs actions.

Enfin, grâce à la généralisation du ticket de restaurant universitaire à 1 euro, plus de 2,5 millions de repas ont été servis dans plus de 500 structures de restauration réparties sur le territoire. Je rappelle par ailleurs que des aides spécifiques permettent d'accompagner les étudiants, qu'ils soient boursiers ou non, nationaux ou internationaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.