Intervention de Marie Lebec

Séance en hémicycle du mercredi 16 décembre 2020 à 15h00
Stratégie vaccinale contre la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec :

La stratégie vaccinale soumise par le Gouvernement est une nouvelle étape dans la guerre que nous menons depuis près d'un an contre le virus. Les prochaines étapes seront décisives et les défis que nous aurons à relever collectivement sont immenses. La France prépare cette stratégie depuis des mois, dans les domaines scientifique et industriel, grâce à la mobilisation des chercheurs, des laboratoires, des organismes de recherche publics et privés et des milliers de volontaires, en France et à l'international. Rarement l'intelligence collective et le génie scientifique international n'auront autant été mobilisés dans un but commun : développer un vaccin efficace, fiable, capable de sauver des vies.

Au-delà de cet engagement international, il s'agit aussi de garantir la production et l'accès de la France à un nombre suffisant de vaccins. Le Président de la République en a fait dès l'origine une priorité, avec pour objectif de faire du vaccin un bien public mondial, disponible, accessible et abordable pour toutes les nations. Grâce à la coalition initiée dans le cadre du G20, ce combat porté par la France a été soutenu et partagé : nous pouvons en être fiers.

Sur le plan européen, la France s'est battue pour une réponse concertée et collective. Comment nos concitoyens auraient-ils pu tolérer une compétition entre États membres, alors même que nous déplorons plus de 300 000 morts en Europe ?

Aussi, pour garantir une répartition proportionnelle des vaccins entre les États et un prix juste, nous avons pris l'initiative de créer une task force avec l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas. Elle s'appuie sur la Commission européenne, en charge de négocier et de contracter avec les laboratoires. Je tiens ici à saluer le travail mené par les ministres Agnès Pannier-Runacher et Clément Beaune : il a été déterminant pour faire aboutir la stratégie européenne.

Les résultats sont là : six contrats de pré-achat européens ont été signés et d'autres sont en négociation. Une clé de répartition a pu être établie : la France bénéficiera de près de 200 millions de doses, garantissant une couverture vaccinale maximale. Nous n'attendons plus désormais que les autorisations de l'Agence européenne des médicaments. C'est à ce prix que nous pourrons garantir à nos concitoyens la qualité et la sûreté du vaccin.

L'efficacité de cette stratégie passera également par la sécurisation de l'approvisionnement des doses : elle sera assurée par la production industrielle et par le déploiement de dispositifs logistiques. Là encore, les mesures seront prises : les deux premiers vaccins susceptibles d'être autorisés seront en partie fabriqués en France, ce qui constituera une nouvelle garantie d'approvisionnement et une reconnaissance de notre filière dans le dispositif européen.

Les entreprises Delpharm et Recipharm investissent déjà sur leurs sites de production en Eure-et-Loir et en Indre-et-Loire pour répondre à la demande, tout comme le groupe Sanofi, qui s'est engagé à produire son vaccin sur notre territoire. Oui, nous pouvons être fiers de notre filière française de produits de santé et de ses milliers de salariés, qui n'ont pas failli au coeur de la crise et qui démontrent aujourd'hui encore leurs compétences.

Enfin, nous croyons à la performance de notre chaîne logistique, qui a démontré sa totale réactivité au pic de la crise. Le défi est de taille, puisqu'il s'agira de stocker et d'acheminer des vaccins dans des milliers de structures de vaccination, dans les conditions de conservation requises. Les investissements permettant de prendre ces exigences en compte ont déjà été réalisés, mais seule une cohésion de l'ensemble de la chaîne des acteurs de terrain et des collectivités territoriales assurera la pleine réussite de cette campagne.

Chers collègues, la mobilisation internationale pour trouver un vaccin et sauver des vies nous rappelle combien investir dans les technologies d'avenir est indispensable. Nous mesurons à quel point la majorité a fait les bons choix depuis le début de la législature, en soutenant massivement l'industrie et l'innovation, ainsi que l'investissement dans notre appareil productif, par une baisse de la fiscalité, la modernisation de nos usines et en simplifiant la procédure d'implantation de nouveaux sites, …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.