Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 26 novembre 2020 à 15h00
Accès au vaccin contre le covid-19 — Discussion générale

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

À plusieurs occasions, il a exprimé et soutenu cette idée, encore lors du lancement de l'accélérateur ACT – le dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la covid-19, que certains d'entre vous ont mentionné – , mais aussi lors de l'Assemblée mondiale de la santé et du Sommet mondial sur la vaccination. Donner accès au vaccin à certains et pas à d'autres serait une faute morale. Afficher une division voire une concurrence entre pays serait une faute morale. Ce n'est pas notre conception ni de la santé ni de la coopération internationale. Ce n'est pas à cela que nous voulons que ressemble la vie après la covid-19.

Je vous le garantis : l'Europe n'agira pas en ordre dispersé. En ce moment même, nous conjuguons nos forces avec celles de nos partenaires pour mettre en oeuvre une stratégie vaccinale concertée et coordonnée qui permettra à chacun de pourvoir aux besoins des populations. C'est l'exigence que défend notre pays, la France. Nous soutenons toutes les initiatives internationales. L'excellence de la recherche européenne fait – il faut nous en réjouir – que nous aurons sans doute accès au vaccin avant d'autres. C'est là, mesdames et messieurs les députés, que les actes pourront rejoindre les paroles. Le partage des doses de vaccin, dès le premier accès, est un engagement qui sera tenu. Nous prendrons toute notre part aux démarches multilatérales de rétrocession d'une partie de nos doses pour la vaccination des personnels soignants des pays les plus pauvres. Plus que jamais, nous devons rester solidaires et nous le resterons. L'Europe des solidarités, que le Président de la République promeut depuis plus de trois ans, constitue le cadre pertinent pour répondre à un défi de cette ampleur.

Les enjeux soulevés par cette proposition de résolution sont au coeur des travaux de l'ensemble des acteurs de la gestion de la crise. Chacun mesure que le déploiement des vaccins doit suivre une partition millimétrée, sans faute, sans approximation et sans la moindre place laissée à l'improvisation. Il y a un enjeu de transparence, et toutes les garanties sont prises pour que chaque euro dépensé le soit à bon escient. Il y a un enjeu d'universalité : nous ne pouvons imaginer un seul instant que des pays soient privés de ce vaccin. Une crise sanitaire internationale appelle une solidarité internationale ; c'est tout autant une question d'efficacité pour permettre une couverture vaccinale mondiale suffisante qu'une question – surtout – morale. À cet égard, la France sera au rendez-vous.

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