Intervention de Ramlati Ali

Séance en hémicycle du jeudi 26 novembre 2020 à 15h00
Accès au vaccin contre le covid-19 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali :

Cette proposition de résolution met en exergue la nécessité de rendre accessible à tous le vaccin contre la covid-19, autrement dit de le rendre universel et équitable. Les principes et les valeurs auxquels elle fait référence sont en phase avec ceux de la France, comme le souligne son exposé des motifs. Il est vrai que notre pays joue un rôle prépondérant. Dès le mois de mai dernier, le président Emmanuel Macron a développé la stratégie française en matière de santé mondiale et a affiché plus particulièrement les ambitions de notre pays en matière de diplomatie du vaccin. Il a ainsi évoqué « l'idée du bien public mondial, d'avoir un accès mondial au vaccin ». Il a de plus souligné le rôle central des États : « N'oublions jamais ce qu'on a bâti : l'État est le garant de l'intérêt général. Cela ne se délègue pas. Et là, les États ont un rôle à jouer. » Cette notion de bien public mondial a été réaffirmée lors du Forum de Paris sur la paix qui s'est tenu le 12 novembre dernier : « L'État et l'intérêt de tous doivent prévaloir sur les intérêts privés. »

La plateforme ACT-A a été lancée à cet effet sous la gouvernance de l'Organisation mondiale de la santé. Il s'agit d'une nouvelle collaboration mondiale novatrice réunissant des gouvernements, des scientifiques, des entreprises, la société civile, des organismes philanthropiques et des organismes mondiaux oeuvrant dans le domaine de la santé, tels que la fondation Bill & Melinda Gates, la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies – CEPI – , FIND – Foundation for innovative new diagnostics – l'Alliance du vaccin Gavi, le Fonds mondial, Unitaid, Wellcome, l'OMS et la Banque mondiale. Elle vise précisément à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la covid-19, COVAX, et en assurer un accès équitable.

Dans votre exposé des motifs, vous avez rappelé les quatre axes de travail de la stratégie ACT-A, que je ne développerai donc pas. Ce sur quoi il faut insister, c'est la nécessité de collaboration. La France est au coeur de ce nouveau multilatéralisme avec l'Europe. En effet, au plan financier, l'État s'engage fortement afin de traduire concrètement sa diplomatie de la santé : ce sont 500 millions d'euros à destination d'ACT-A et 100 millions d'euros à destination de COVAX. À ce jour, comme le rappelait Jean-Yves Le Drian lors des questions au Gouvernement la semaine dernière, « cette initiative ACT-A a permis de mobiliser 2 milliards d'euros pour agir auprès des populations les plus vulnérables, pour faciliter la recherche, mais aussi la diffusion du vaccin et les traitements ». L'objectif est aussi de lutter contre le nationalisme vaccinal qui serait contreproductif et qui aurait des conséquences dramatiques. Solidarité, pragmatisme et transparence doivent guider notre action.

Enfin, il y a une autre notion fondamentale, celle sécurisation sanitaire. Le président Emmanuel Macron l'a rappelé lors de son intervention mardi soir tout comme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Les vaccins ne seront administrés qu'après validation, dans le cadre d'un contrôle très strict de l'OMS et des autorités sanitaires nationales. Ainsi appartient-il aux États, dans l'intérêt général, de garantir cette sécurité sanitaire.

Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, le groupe La République en marche votera en faveur de cette proposition de résolution.

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