Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du jeudi 26 novembre 2020 à 15h00
Justice de proximité et réponse pénale — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Raison de plus pour qu'ils puissent voir un médecin, comme nous le faisons tous quand nous nous rendons à la médecine du travail. Celle-ci a permis qu'un grand nombre de personnes qui n'allaient jamais consulter aient accès à un praticien. Celui-ci a pu déceler des pathologies et des affections qui n'étaient pas toutes en lien avec leur travail et qu'il a pu traiter. Cela a constitué un progrès. D'ailleurs, le recul de la médecine du travail et de ses moyens est un vrai problème.

Compte tenu de la situation, nous sommes face à deux possibilités : soit on maintient le caractère obligatoire de la visite et l'on perd trois ou quatre mois, soit on le supprime, ce qui est également dommageable. On aurait pu imaginer une solution intermédiaire : si le ministère de la justice salariait ou conventionnait sur le territoire quelques médecins, toute personne condamnée à effectuer un TIG pourrait recevoir immédiatement une convocation afin de leur être présentée avant d'effectuer le TIG. Cette solution intéressante concilierait divers impératifs.

Si la visite médicale a été instaurée et qu'il en existe toujours une – obligatoire et systématique, avec une radiographie des poumons – dès qu'un détenu arrive en prison, c'est parce qu'on trouve, parmi les délinquants, des personnes très précaires auxquelles on doit apporter les soins nécessaires qui leur permettront de vivre, d'être insérées dans la société et de faire valoir leurs droits. Ce n'est pas parce qu'on est condamné à un TIG ou une peine de prison que l'on n'a plus de droits. Il vous reste du moins le droit à la santé, qui est très important.

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