Intervention de Éric Diard

Séance en hémicycle du mardi 24 novembre 2020 à 15h00
Sécurité globale — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Nous tenons cependant à souligner les avancées que constituent les articles 23 et 30.

L'article 23, nous l'avons dit, met l'accent sur le respect de l'autorité en empêchant les personnes coupables de violences sur les forces de l'ordre et sur les pompiers de bénéficier de remises de peine automatiques.

L'article 30, lui, permet un meilleur contrôle de la vente des dispositifs pyrotechniques, en assurant le traçage de la vente des engins de catégories F2 et F3. Il prévoit également la sanction des vendeurs et des acheteurs si ces dispositifs sont vendus à des personnes qui ne possèdent pas l'autorisation ou les connaissances techniques leur permettant de manipuler ces dispositifs. L'objectif de cet article est clairement de prévenir l'usage détourné des engins pyrotechniques et des mortiers, comme on le voit de plus en plus souvent dans certains quartiers.

Contrairement à d'autres, le groupe Les Républicains s'est inscrit dans une démarche d'opposition responsable et constructive, du début à la fin de l'examen du texte. Nous avons soulevé les points qui nous semblaient incorrects tout en étant force de proposition car notre objectif est que le texte soit le plus efficace possible pour protéger les Français.

C'est ainsi que nous avons porté la durée de l'interdiction d'exercer une profession relative à la sécurité privée à sept ans en cas de manquements graves constatés.

Nous avons également fait adopter le criblage, par le service national des enquêtes administratives de sécurité, des personnes souhaitant exercer les fonctions sensibles de gestionnaire d'infrastructures des transports publics, ce qui est une avancée majeure en matière de lutte contre la radicalisation dans les services publics.

La présente proposition de loi manque certes d'ambition mais elle va dans le bon sens. Surtout, elle ne s'attaque pas à la réponse pénale de la justice ; il est impératif d'y travailler très rapidement car, même avec un bon texte, si la réponse pénale n'est pas à la hauteur, il sera inapplicable et restera lettre morte. Certains points restent à améliorer et il appartient désormais au Sénat et à la commission mixte paritaire de s'y atteler.

En attendant ces dernières améliorations, compte tenu des avancées apportées au cours des débats, les députés du groupe Les Républicains voteront en faveur de cette proposition de loi.

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