Intervention de Anne-Laure Cattelot

Séance en hémicycle du vendredi 30 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission agriculture alimentation forêt et affaires rurales (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Cattelot, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Par ailleurs, la convention citoyenne pour le climat a été touchée par les grandes qualités de la forêt et du bois, comme outil et comme matériau capable de stocker du carbone. Ils nous ont demandé la pérennisation de l'ONF, et même l'augmentation des effectifs.

Défendre l'ONF, ce n'est pas qu'une affaire de forestiers ; les transformateurs du bois, au premier chef les scieurs, ont besoin d'un ONF fort. Alors que celui-ci gère 25 % des forêts, 40 % du bois total est mis sur le marché et 92 % de ce volume est transformé par nos industriels du bois en France. S'il vous fallait un dernier argument pour ressentir le lien crucial entre la santé de nos forêts, nos forestiers publics et la filière bois, sachez que 70 % de la contractualisation en bois de France est réalisée avec l'ONF ; et lorsqu'un scieur veut investir dans son outil de production, ce que nous souhaitons et que nous avons défendu ce matin avec M. le ministre, il est bien vu par sa banque de présenter un bilan avec 50 % de bois contractualisé. L'ONF est donc le partenaire numéro 1 de notre filière bois, qui a besoin d'être relancée pour créer deux fois plus d'emplois pour atteindre le niveau de l'Allemagne en la matière.

C'est pourquoi, en cette première lecture, je vous invite tous à soutenir mon amendement no 1665 , qui tend à annuler la suppression de quatre-vingt-quinze postes au sein de l'ONF. Je respecte hautement l'engagement du ministre, tenu par la solidarité gouvernementale et une gestion sérieuse des comptes publics, et je connais ses contraintes ; mais par ce vote nous enverrions au Gouvernement, à tous ceux qui s'occupent de nos finances, un signal : nous sommes touchés, concernés, par ces suppressions de postes. À mon sens, les économies réalisées, c'est une paille dans le budget de la nation – 3,7 millions d'euros.

Monsieur le ministre, permettez-moi simplement et humblement, en tant que députée, avec ceux qui voteront cet amendement, de mettre le pied dans la porte et d'ouvrir le dialogue en vue peut-être d'une deuxième lecture.

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