Intervention de Lise Magnier

Séance en hémicycle du vendredi 30 octobre 2020 à 15h00
Mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Et puis, soyons honnêtes, quelles seraient les conséquences du maintien de l'interdiction des néonicotinoïdes pour la betterave sucrière ? Une propagation du virus de la jaunisse dans les champs, des planteurs qui se tournent vers une autre production, une chute vertigineuse de production. Tout simplement, nous laisserions le marché mondial du sucre à d'autres producteurs. Lesquels ? Nos voisins européens, qui maintiennent cette dérogation pour la betterave, ou pire, l'Inde ou l'Amérique du Sud. Ai-je besoin d'expliquer combien leurs méthodes de production et leur utilisation des produits phytosanitaires sont totalement déraisonnables et nettement plus néfastes pour l'environnement et la planète ? On ne peut pas faire de l'écologie et de la préservation de la biodiversité en étant aveugle à ce qui se passe dans le monde !

Quelles seraient les autres conséquences ? La fermeture des sucreries, la disparition de milliers d'emplois dans les territoires ruraux, une chute brutale de production de biocarburants, la mise en péril de la filière luzerne pourtant si bénéfique à l'environnement et à la biodiversité. L'impact environnemental serait finalement bien plus néfaste ! Nous devons mener les combats pour l'écologie et la préservation de la biodiversité et de la ressource en eau de façon intelligente. Mais surtout, ces combats, nous devons les mener avec les agriculteurs et certainement pas contre eux.

Je le constate chaque jour dans mon département de la Marne : les agriculteurs innovent et s'engagent pour améliorer leurs pratiques et préserver la biodiversité.

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