Intervention de Louis Aliot

Séance en hémicycle du mardi 21 juillet 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'insécurité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Aliot :

Merci, monsieur le président.

Monsieur le Premier ministre, la France est le théâtre d'une ultraviolence quotidienne, désormais endémique dans certaines zones. Ces dernières années, les gouvernements successifs ont multiplié les Grenelle, les « plans Marshall » et autres Ségur, sans jamais prendre la mesure réelle du chantier majeur que constitue la lutte contre l'insécurité et contre l'incivilité – ou, pour le dire plus crûment, contre l'ensauvagement de nos quartiers. La ville de Perpignan, que vous connaissez bien, n'est d'ailleurs pas épargnée par cette situation.

Nous avons besoin certes de policiers, mais surtout d'un soutien indéfectible de l'État. Nous ne vous demandons pas de vous lancer dans un concours Lépine de la meilleure idée, ni de formuler une énième promesse : les Français attendent du concret.

Après l'épisode honteux des Tchétchènes à Dijon, trop de scènes de violence hors normes filtrent sur les réseaux sociaux. Il y a parfois des dérives graves, comme à Saint-Ouen où, face à la carence de l'État, les habitants sont obligés de négocier avec les voyous pour acheter une tranquillité bien précaire. En l'absence d'action de l'État, ils finiront par se défendre eux-mêmes, avec toutes les conséquences que cela entraînera.

Nous ne parlons pas de lignes de statistiques, mais de victimes d'un terrorisme du quotidien, qu'il faut nommer comme il se doit et auquel sont confrontés tous ceux qui tiennent l'État à bout de bras : pompiers, policiers, soignants ou enseignants.

Monsieur le Premier ministre, la vraie guerre est celle qui doit être menée contre ces voyous ! Certains quartiers sont littéralement contrôlés par un trafic de drogue tentaculaire enrichissant quelques caïds, qui fait des victimes directes et collatérales. Cela alimente un sentiment d'impunité inadmissible dans une République digne de ce nom.

Vous vous êtes rendu à La Courneuve pour rappeler les fondamentaux de l'ordre public républicain, depuis trop longtemps mis à mal ; nous nous en félicitons. Mais, au-delà des mots, quelles sont vos intentions réelles ? Quels moyens êtes-vous prêts à mobiliser pour mener cette guerre ? À Perpignan et ailleurs, vous êtes attendu sur ce sujet, comme sur tant d'autres.

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