Intervention de Daniel Fasquelle

Séance en hémicycle du jeudi 11 juin 2020 à 15h00
Annulation des charges des entreprises pendant l'état d'urgence sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle, rapporteur de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

J'avais moi-même proposé un sous-amendement que le service de la séance vient de refuser ; peu importe. Rien n'empêche, si tel est le souhait de la représentation nationale, d'aller jusque-là dans le cadre du projet de loi de finances. En attendant, reconnaissez que passer des fermetures administratives au fonds de solidarité constitue une avancée majeure. J'ai entendu dire que nous voulions aider des entreprises qui n'en avaient pas besoin : elles en ont besoin par définition, puisque ce sont les mêmes qui ont bénéficié du fonds de solidarité, c'est-à-dire qui ont perdu au moins 50 % de leur chiffre d'affaires.

Je ne peux m'empêcher de remarquer que, si nous devons aujourd'hui faire des efforts pareils, c'est parce que le Gouvernement, dans sa gestion de la crise, n'a pas su anticiper, si bien qu'il a donné un coup de frein extrêmement brutal à l'économie française, qui doit maintenant redémarrer. Nous avons beaucoup dépensé au moment du confinement, nous dépenserons beaucoup durant le déconfinement, parce que tout cela n'a pas été assez bien piloté et préparé. Mme Motin, je crois, se réjouissait de ce que 13 millions de salariés français ont bénéficié du chômage partiel, comme s'il s'agissait d'une victoire. En Allemagne, ils ont été 3 ou 4 millions ! C'est bien la preuve qu'en France, on a envoyé la voiture dans le fossé, dont il faut la sortir à grands frais.

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