Intervention de Vincent Rolland

Séance en hémicycle du jeudi 11 juin 2020 à 15h00
Taux réduit de tva pour l'hébergement touristique et la restauration — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Rolland :

Après quatre-vingt jours de fermeture due à la situation sanitaire de notre pays, les cafés et restaurants ont pu rouvrir le 2 juin dernier, même si ce n'est que de manière partielle en Île-de-France, à Mayotte et en Guyane.

Cette situation inédite, dictée par des impératifs sanitaires que chacun est en mesure de comprendre, a mis à genoux toute cette profession qui est le symbole même de l'art de vivre à la française et que l'on nous envie dans le monde entier. Le mot « restaurant » n'est-il pas employé dans de nombreuses langues pour désigner ces lieux de rassemblement et de convivialité ?

Pendant près de trois mois, les cafés et restaurants auront été les plus longuement touchés par les fermetures administratives, et, c'est le moins que l'on puisse dire, la reprise de leur activité sur un mode dégradé ne laisse pas présager d'un avenir radieux.

Oui, nous avons adopté un certain nombre de mesures pour venir en aide au secteur, telles que le chômage partiel, le fonds de solidarité, les allègements et suppressions de charges, le prêt garanti par l'État, le prêt tourisme ou l'annulation de la taxe de séjour. Mais elles ne suffisent pas.

Les dirigeants des établissements de tourisme savent que le plus difficile reste à venir, étant donné qu'ils auront à faire face à des accumulations de dettes et à des emprunts reportés, qui ne manqueront pas de venir fragiliser, voire d'anéantir, des trésoreries au plus bas. Les protocoles sanitaires et les distanciations sociales seront, quant à eux, autant de charges qui s'inscriront dans une reprise progressive de la fréquentation.

Nous le savons bien, contrairement à d'autres secteurs d'activité, il n'y aura pas de consommation de rattrapage ; les pertes déjà subies ne seront jamais compensées ou récupérées. La profession estime à 20 % le nombre d'affaires qui disparaîtront. Ces dépôts de bilan pèseront sur la durée et pour un montant de plusieurs milliards d'euros sur le déficit de l'État, auquel viendront également s'ajouter le non-remboursement des PGE souscrits par des entreprises ayant disparu.

« La gravité de la récession appelle une réponse massive », a déclaré le ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire. Nous, Les Républicains, pouvons proposer une réponse forte à la filière des cafés, hôtels et restaurants avec cette proposition de loi déposée par Émilie Bonnivard, Brigitte Kuster et moi-même, …

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