Intervention de Laurent Nuñez

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 15h00
Questions sur l'évaluation de la loi renforçant la lutte contre les rodéos motorisés

Laurent Nuñez, secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur :

Je souscris à vos remarques, monsieur le député : j'ai cité les départements dans lesquels le phénomène est le plus fréquemment observé, mais il s'agit en effet d'un phénomène national. S'il ne se traduit que par quelques faits isolés dans certains départements, ceux-ci sont toujours de trop, car ils représentent une nuisance pour les riverains.

Le plan d'action annoncé vise en premier lieu à tirer le bilan des dispositifs existants, et je pense que le débat qui se tient aujourd'hui contribue à sa réalisation. Il devrait ensuite permettre de déterminer les mesures supplémentaires à envisager.

Vous soulignez, à raison, que nous insistons sur la notion de renseignement. Elle n'est pas à entendre au sens de l'activité pratiquée par les services de renseignement, sauf dans certains quartiers où ceux-ci surveillent le phénomène en raison de son lien avec les violences urbaines. L'idée est plutôt de mieux détecter le phénomène. Vous avez cité vous-même les réseaux sociaux, utilisés pour prévoir un rassemblement ou en rendre compte de manière triomphante : il est important d'être en mesure d'y détecter les rassemblements pour pouvoir intervenir. Voilà ce que nous entendons par « plus de renseignement ».

Nous souhaitons également mieux utiliser le continuum de sécurité en renforçant nos partenariats avec l'ensemble des acteurs, à la fois pour réaliser des actions de prévention classiques, comme l'intervention de milieux associatifs dans les écoles, ou de prévention dite situationnelle, à travers l'aménagement de voies spécifiques pour éviter les rodéos. Ces partenariats se travaillent ; c'est ce que font en général, dans les départements, les préfets avec les élus locaux. Il faut également renforcer l'association des partenaires locaux de l'État, à commencer par les maires, mais aussi les bailleurs sociaux et d'autres entités, aux actions de répression, par exemple pour identifier les locaux de stockage des véhicules ou les personnes qui les utilisent. Ce continuum de sécurité permet d'échanger les informations.

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