Intervention de Aude Luquet

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 15h00
Questions sur l'évaluation de la loi renforçant la lutte contre les rodéos motorisés

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

Les habitants des quartiers sensibles vivent un enfer. Dans ceux de ma ville, Melun, les habitants subissent le danger, la pollution, les vitesses excessives ; ces comportements incivils suscitent chez leurs auteurs un sentiment d'impunité, chez les autres une impression d'insécurité et d'abandon. Comme vous l'avez dit, la loi du 3 août 2018 contient des dispositions visant à mettre un terme à ces comportements dangereux, l'une de ses mesures centrales étant la possibilité de confisquer les engins qui servent à ces rodéos sauvages.

Isabelle Florennes l'a souligné, et je le confirme pour avoir échangé avec des policiers présents sur le terrain : la difficulté réside dans la confiscation d'un engin dont le conducteur n'est pas le propriétaire. Vous avez déjà répondu sur ce point, monsieur le secrétaire d'État, mais je voudrais aller un peu plus loin. Les forces de sécurité s'aident de la vidéoprotection, encore que certaines communes n'aient pas encore suffisamment développé ces outils ; peut-être pourrait-on également recourir aux drones, comme dans le domaine de la sécurité routière. La chose est possible : une commune de Seine-et-Marne l'a fait récemment. Restent les problèmes liés à la captation et au stockage des données.

L'usage des drones, qui constitue actuellement une exception, pourrait nous être utile concernant les rodéos sauvages, mais aussi tout ce qui se trouve entreposé au sommet des immeubles et crée des problèmes lors des interventions policières. Le ministère de l'intérieur, en lien avec la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés, entend-il lever les restrictions à l'emploi de drones pour lutter contre les rodéos sauvages et lancer des expérimentations dans les territoires volontaires ?

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