Intervention de Dominique David

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 15h00
Débat sur le soutien à l'économie face à la crise due au covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique David :

Les années se suivent et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne se ressemblent pas. L'année dernière, à peu près à la même période, je prenais la parole dans l'hémicycle à propos du projet de loi de règlement pour souligner l'exemplarité du budget 2018, le premier de plein exercice pour notre majorité. Sans déflorer la discussion de demain sur le projet de loi de règlement du budget 2019, comment ne pas évoquer ce que le Gouvernement et la majorité ont aussi fait en 2019 pour la bonne tenue de nos comptes publics et le respect de nos engagements européens ?

Bien sûr, s'en féliciter dans une période aussi inattendue peut paraître baroque, si j'ose dire ; c'est même un crève-coeur de parler ainsi face à la gravité de ce qui vient, quand on a conscience de ce que l'État a déjà déboursé pour affronter la crise et accompagner nos concitoyens et notre économie, et de ce qu'il nous reste à prévoir pour organiser la relance.

Mais tout cela, nous le devons précisément à la vigilance dont nous avons fait preuve en début de quinquennat, car elle a rendu la France à nouveau crédible sur les marchés. Voilà ce qui nous a permis de financer un plan de relance inédit, de 45 milliards d'euros, portés à 110 milliards dans le second projet de loi de finances rectificative, auxquels viennent s'ajouter les 300 milliards de garantie de l'État sur les prêts aux entreprises. C'est grâce à notre respect des principes de saine gestion budgétaire et à la bonne tenue de nos comptes que nous avons pu déployer ce dispositif d'urgence qui nous permettra d'affronter la récession qui s'annonce.

Ce sont également les mesures en faveur de notre économie et de la formation professionnelle, ainsi que le toilettage de notre fiscalité, qui ont rendu possibles la relance de l'emploi et la confiance retrouvée des investisseurs, amortissant ainsi les effets de la crise.

Souvenez-vous : en avril 2009, la Commission européenne avait engagé contre la France une procédure pour déficit excessif, et c'est durant notre mandat que notre pays en est enfin sorti. Ce fut l'une des priorités du Gouvernement et de notre majorité, et c'est un engagement que nous avons tenu dans le cadre du pacte de stabilité. Il s'agissait d'un exercice inédit de transparence et de cohérence. Voilà ce qui a redonné confiance aux marchés et qui a permis que, le 15 mai dernier, au plus fort de la crise, l'agence de notation Fitch maintienne la note AA de la France, alors que les perspectives s'étaient considérablement dégradées au niveau mondial.

J'aimerais profiter du présent débat pour revenir à ce qui fait la force de notre engagement – car telle est la question posée en filigrane. Libérer, protéger, unir : c'est pour cela et rien d'autre que nous avons été élus. Certains ont prétendu l'oublier quand l'orage s'est mis à gronder, …

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