Intervention de Jean-Luc Fugit

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Établissements d'enseignement de la commune de givors

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, la commune de Givors, centre de gravité de ma circonscription situé au sud de la métropole lyonnaise, fait partie de l'académie de Lyon, celle de France où les résultats sont les moins bons au sein des réseaux d'éducation prioritaire, comme me l'a expliqué son recteur en début d'année. Mon équipe et moi-même échangeons régulièrement avec les parents d'élèves, les professeurs et les responsables de ses établissements scolaires.

À la lumière de ces échanges, je souhaite vous alerter sur les difficultés grandissantes que rencontrent les écoles, collèges et lycées de Givors : manque de personnel, baisse des dotations horaires, épuisement des professeurs, colère des parents d'élèves. Elles sont en bonne partie liées à l'inadéquation des zonages d'éducation prioritaire et des moyens par rapport au nombre d'élèves accueillis et aux problèmes socioéconomiques des familles.

Ainsi, parmi les deux collèges de la commune, le collège Lucie-Aubrac, classé en réseau d'éducation prioritaire, présente depuis plusieurs années tous les indicateurs justifiant la classification REP+, celle-ci ne lui a toujours pas été attribuée. Quant au collège Paul-Vallon, il n'appartient à aucune de ces deux catégories au motif qu'il accueille des élèves venus de villages alentour socialement moins défavorisés, bien que d'autres de ses élèves, en grand nombre, soient issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Sa non-classification a pour effet collatéral de pénaliser lourdement les écoles élémentaires implantées dans ces quartiers, lesquels ne bénéficient pas, par exemple, du dédoublement systématique des classes de CP et CE1.

Concernant le lycée Aragon-Picasso, il est préoccupant que sa dotation horaire pour la rentrée de septembre 2020 s'annonce insuffisante, car cela pourrait aboutir à la constitution de classes dont l'effectif dépasserait le seuil de trente-cinq élèves en seconde. Dans ce contexte, et compte tenu de la crise que nous venons de vivre, quels moyens supplémentaires peut-on mobiliser pour les établissements de la commune ?

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