Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du lundi 8 juin 2020 à 16h00
Questions sur la politique du logement : impact de la crise du covid-19 perspectives de relance économique et transition écologique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

En guise de testament, l'abbé Pierre écrivit les mots suivants : « Sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous aurez pu donner les clés de vrais logements ».

Prenons l'exemple concret d'une famille de quatre personnes habitant dans un logement social du 13e arrondissement de Paris. Elle paie un loyer de 1 200 euros pour un logement de 70 mètres carrés. À ces frais mensuels s'ajoutent quelque 1 000 euros de charges annuelles pour la copropriété, ainsi que les frais liés aux consommations courantes. Avec les petits salaires qu'on imagine, plus de la moitié du budget du ménage est consacrée au logement. Chaque année, la vétusté de l'immeuble s'accroît et les charges augmentent. L'isolation n'est plus efficace et le montant des factures d'électricité flambe. Dans le même temps, le loyer est révisé à la hausse et les aides d'État diminuent. Avec la crise sanitaire, le risque du chômage apparaît et la solvabilité de cette famille est menacée.

Pour parer les situations de ce type, une relance verte s'impose. Par relance verte, j'entends un plan d'investissement massif de réhabilitation des logements sociaux – un plan au service des locataires afin qu'ils vivent dans un meilleur environnement et qu'ils paient moins de charges, un plan au service des petites et moyennes entreprises qui rempliront leurs carnets de commandes, un plan au service de l'emploi, enfin, car le secteur du bâtiment était le troisième demandeur de chômage partiel pendant le confinement et qu'il aura besoin de cet élan pour rebondir.

Quel est le plan du Gouvernement, monsieur le ministre ? L'an dernier, 1 milliard d'euros étaient prévus dans le cadre du plan d'investissement volontaire mais, sauf erreur, ils ne seront pas dépensés en raison du nombre insuffisant de dossiers. Voilà trente ans que l'on parle de milliards et de milliards pour nos concitoyens. Qu'en est-il concrètement ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.