Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur les mesures sociales urgentes à prendre face au covid-19

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

J'ai déjà présenté les mesures mises en oeuvre pour éviter que ces jeunes ne décrochent de leurs études et n'en sortent sans diplôme. Au-delà de ces mesures, notre objectif est bien de maintenir leur activité et leur statut d'étudiant. Nous avons donc tenu compte de leur situation financière. Au début de la crise notamment, Mme Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, a apporté un soutien massif de 14 millions d'euros aux étudiants boursiers. Nous y avons travaillé avec les associations d'aide alimentaire, qui ont pu distribuer les aides au plus près des jeunes, notamment dans les résidences universitaires, pour pallier la fermeture des restaurants universitaires. Il s'agit de la première réponse que nous avons apportée.

Le Président de la République, lors de son allocution du 13 avril, a par ailleurs annoncé une aide exceptionnelle aux familles comme aux jeunes les plus précaires. Un montant de 200 euros sera versé à 800 000 jeunes. Qu'ils soient étudiants boursiers en difficulté ou jeunes actifs ayant perdu leur emploi, tous recevront cette somme dans les prochains jours.

Nous portons une attention particulière aux étudiants ultramarins, qui sont restés en métropole du fait du confinement et qui ne pourront pas rentrer chez eux pendant l'été. Un travail de terrain a été réalisé auprès d'eux. Ils feront partie des bénéficiaires de l'aide exceptionnelle, à moins qu'ils ne figurent parmi les étudiants boursiers aidés par les mesures annoncées par Mme Vidal.

Nous veillerons également à la situation des jeunes de 18 à 25 ans qui ne sont pas étudiants et qui perçoivent les aides au logement. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu donner un prisme large à nos actions, sans nous cantonner aux étudiants. C'est sur la précarité des jeunes de 18 à 25 ans que nous agissons, en veillant à apporter une réponse rapide et concrète à leurs besoins.

Nous tenons à saluer les jeunes qui, en dépit de leurs difficultés, se sont investis dans des actions de solidarité. Ils ont en effet été nombreux à apporter un soutien important aux associations, pour remplacer les bénévoles seniors à qui il avait été demandé de rester chez eux pour se protéger de l'épidémie. Les jeunes se sont ainsi engagés à leur tour dans la solidarité de proximité.

Enfin, au-delà de la formation des jeunes de 18 à 25 ans, il faut citer l'accompagnement par les missions locales, qui jouent un rôle exemplaire, avec notamment la garantie jeunes et l'allocation d'insertion PACEA – parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie. N'oublions pas non plus le travail réalisé en lien avec la ministre du travail pour le développement de la formation et de l'apprentissage. Ces actions sont nécessaires pour que chacun puisse trouver sa place en fonction du métier qu'il a choisi.

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