Intervention de Saïd Ahamada

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur les mesures sociales urgentes à prendre face au covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSaïd Ahamada :

J'aimerais tout d'abord remercier les soignants, les éducateurs, les enseignants, les forces de police, toutes celles et ceux qui, en cette période de confinement, se sont mobilisés pour que notre pays tienne, tout simplement. Je remercie aussi les bénévoles qui se sont mobilisés, même lorsque ce n'était pas leur métier. Collectivement, nous pouvons être fiers de l'élan de solidarité que nous avons pu observer partout sur le territoire.

Comme cela a été dit, le Gouvernement n'a pas été en reste : il a apporté des aides que l'on peut qualifier de massives. En effet, les aides exceptionnelles ont été nombreuses : aide aux plus modestes, prime pour les allocataires de minima sociaux, aide aux jeunes précaires, prolongation de la trêve hivernale, déblocage de 21 000 places en hébergement d'urgence. Durant la pandémie, le Gouvernement a fourni un effort important en très peu de temps ; je pense que nous pouvons l'en féliciter. Certes, rien n'est jamais parfait, mais nous pouvons être fiers de ce qui a déjà été réalisé. Je tiens ici à saluer l'écoute des ministres et de la majorité, mais également tous les députés qui, je le sais, ont fait remonter des informations pour permettre que les lacunes et les trous dans la raquette soient comblés.

À la vue des files d'attente observées dans les territoires pour recevoir, par exemple, un colis alimentaire, j'ai cependant été gêné. Si, bien évidemment, j'ai été fier de la solidarité qui a joué pour distribuer les denrées, il n'en reste pas moins que des milliers, pour ne pas dire des millions de Français sont venus récupérer ces colis alimentaires. Je pense que notre responsabilité est de faire en sorte que cela n'arrive plus jamais. Ainsi, j'aimerais que le plan d'urgence sociale dont nous parlons rime aussi avec dignité, afin que l'on n'ait plus à vivre uniquement en recevant des colis alimentaires.

Si une leçon devait être tirée de la pandémie, j'aimerais que ce soit la nécessité d'une lutte efficace et résolue contre la pauvreté. Dans notre pays, 9 millions de personnes, 5 millions d'enfants souffrent aujourd'hui d'une pauvreté qui mine le quotidien. J'aimerais donc, madame la secrétaire d'État, que vous nous indiquiez où en sont les réflexions au sujet du revenu universel d'activité, aussi appelé socle citoyen. La meilleure leçon que nous pourrons tirer de la crise sera de sortir un maximum de Français de la pauvreté.

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