Intervention de Caroline Janvier

Séance en hémicycle du lundi 18 mai 2020 à 16h00
Questions sur le thème : quelles réponses pendant et après la crise du covid-19 pour améliorer la sécurité sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

La pandémie a mis à l'épreuve tous les systèmes de santé. Le système français est connu comme étant l'un des meilleurs au monde. Il a fait preuve d'une extraordinaire capacité d'adaptation et d'un niveau d'excellence que beaucoup de nos voisins nous envient. Un article publié le 26 mars dernier dans le New York Times le décrit comme l'un des meilleurs au monde. Quelques exemples concrets de prouesses françaises réalisées depuis le début de l'épidémie : l'augmentation rapide du nombre de places en réanimation ; l'organisation des services de réanimation ; le système de transfert des patients sous respirateur ; la réquisition des médecins.

Toutefois, si la crise sanitaire n'a pas fait ployer notre système de santé – ce dont nous devons nous féliciter – , elle a mis à jour ses failles, rendant absolument nécessaire l'accélération de sa transformation pour garantir la sécurité sanitaire, qui a fait la force et la réputation du modèle sanitaire français.

J'aimerais insister sur le sujet spécifique des urgences, dont on a coutume de dire qu'elles sont emblématiques des dysfonctionnements du système de santé dans son ensemble, dont elles sont le goulot d'étranglement, tandis qu'il subit une pression de plus en plus forte. Augmentation du nombre de patients, saturation de la régulation – dont les centres d'appels sont débordés – , manque de médecins urgentistes : ces constats sont connus.

La crise sanitaire a provoqué une réorganisation rapide des urgences. Elle a également modifié le comportement des Français, qui se sont bien moins rendus aux urgences qu'en période habituelle, respectant les recommandations des autorités sanitaires en la matière. Ainsi, les services des urgences se sont recentrés sur leurs missions initiales, qui consistent à prendre en charge des patients dont l'état de santé risque de mettre en péril leur vie ou le fonctionnement normal de leurs organes – il importe de le rappeler – , et non à pallier le manque de places dans les hôpitaux, de services de soins dans les EHPAD ou de médecins généralistes.

Madame la secrétaire d'État, quelles leçons le Gouvernement envisage-t-il de tirer de la crise s'agissant spécifiquement des urgences ?

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