Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du mardi 5 mai 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Fret aérien dans les départements et régions d'outre-mer

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Cette crise se répercute en effet sur le fret aérien national et international dont les coûts sont multipliés par deux ou trois : en temps normal, 60 % du fret aérien est financé par le prix des billets d'avion et, actuellement, les compagnies aériennes ont perdu 90 % de leurs passagers sur la totalité de notre planète.

Malheureusement, les territoires d'outre-mer sont, eux aussi, touchés par cette pandémie. Depuis le 23 mars, nous avons décidé d'y limiter les vols, voire de les supprimer dans certains cas, comme à Mayotte où nous avons mis en place un pont aérien à partir de La Réunion. En raison de ces décisions, le prix du fret est passé de 4-5 à 10-12 euros le kilo. Même si ce tarif est pratiqué grosso modo sur l'ensemble de la planète, nous ne devons pas nous satisfaire de cette situation.

Lorsque nous avons décidé de limiter le nombre de vols à deux ou trois par semaine, nous savions qu'il y aurait des répercussions sur le fret, mais la santé était prioritaire et elle le reste. Toutefois, nous avons pris des mesures pour préserver une continuité territoriale minimale en matière de fret : les compagnies Air France et Air Austral assurent deux à trois liaisons par semaine au prix d'avant la crise.

Il n'y a pas non plus d'augmentation sur les produits ou les moyens matériels de lutte contre ce virus, que nous envoyons dans les territoires ultramarins. En revanche, il y a un coût supplémentaire pour le fret chargé sur les vols spécifiques qui ont été mis en place et qui ne transportent pas de passagers. Pour les consommateurs, nous avons travaillé avec la grande distribution sur des chartes de modération des prix.

À présent, nous souhaitons ramener les étudiants chez eux : quelque 10 000 jeunes doivent rentrer dans les territoires ultramarins ; il y aura davantage de vols, donc de fret, ce qui fera baisser les prix. Nous étudions aussi à la possibilité d'une aide. Enfin et surtout, nous travaillons à une réouverture des territoires d'outre-mer au-delà du mois de juin.

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