Intervention de Laurent Saint-Martin

Séance en hémicycle du vendredi 17 avril 2020 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Madame Louwagie, ne pas avoir répété tous les arguments exposés en commission ne signifie pas qu'ils ne tiennent plus, c'était dans le souci d'accélérer un peu. Mais je suis d'accord sur le fait que nous sommes en désaccord. Cela ne me pose aucun problème d'en prendre acte. Je ne fais pas pour autant preuve de défiance à l'égard des collectivités locales. J'ai dit hier que j'assumais d'être centralisateur en matière de gestion de la tempête. Oui, j'assume que je pense plus efficace de faire profiter de la dépense publique selon les mêmes critères pour tous.

Et il est tout de même dingue d'entendre dire que l'État n'est pas à la hauteur après tous les dispositifs que nous mettons en oeuvre ! Si l'État ne savait pas comment venir en aide à l'ensemble des employeurs, alors on aurait en effet besoin que les collectivités viennent en renfort, mais ce n'est pas le cas. L'urgence, aujourd'hui – on parle de quelques semaines – , c'est que l'État mette tous les moyens pour sauver le plus de monde possible. N'entrons pas, en ce moment, dans une compétition stupide entre l'État et les collectivités !

J'ai dit hier qu'en raison de leur meilleure connaissance des territoires et des besoins des bassins industriels, il était pertinent de faire appel aux compétences des collectivités territoriales en matière de développement économique et qu'elles joueront pleinement leur rôle dans la reprise. Si cela doit passer par des baisses de fiscalité locale, fort bien. Mais le séquençage de la crise est déterminant pour nous aider à sortir le plus vite possible de la tempête. Il n'est pas utile de créer des mécanismes du type de ceux proposés dans ces amendements. Nous mettons suffisamment de dizaines et de dizaines de milliards d'euros sur la table pour nous en dispenser, et c'est au service de la même collectivité pour les Français, au service de la collectivité publique. Nous mettons tout en oeuvre pour sauver les entreprises, et donc les emplois. Les collectivités, pour leur part, jouent déjà leur rôle à travers le fonds de solidarité et peuvent aussi construire les leurs propres – vous avez mentionné, monsieur Le Fur, monsieur de Courson, ceux des régions Grand Est et Bretagne – et, au moment de la reprise, il est évident qu'elles joueront à plein leur rôle de développeurs économiques.

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