Intervention de Valérie Rabault

Séance en hémicycle du vendredi 17 avril 2020 à 9h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Je souscris aux propos de M. Coquerel.

Monsieur le secrétaire d'État, sur un total de 105 milliards d'euros prévus dans le plan d'urgence, une fois soustraites les moindres recettes, il reste en réalité 60 milliards d'euros de dépenses nouvelles, dont 20 milliards, soit un tiers, sont destinés au fonds de recapitalisation ou de nationalisation. Or, sur ce tiers des crédits, vous ne nous apportez aucune réponse. Ces 20 milliards existent-ils vraiment ? Qu'allez-vous en faire ? Allez-vous réellement les investir dans l'économie française ? Je trouve inacceptable que vous ne nous répondiez pas.

S'agissant des entreprises Famar et Luxfer, le groupe Socialistes et apparentés a lui aussi déposé une proposition de loi prévoyant un mécanisme de nationalisation analogue à celui qui avait été utilisé en 1982. Le dispositif existe déjà, il n'y a rien à réinventer : il s'agit d'émettre des obligations d'État en échange d'une valorisation préalablement calculée. Franchement, monsieur le secrétaire d'État, qu'attend-on ? La question est fondamentale, que ce soit pour les bouteilles d'oxygène ou les médicaments ! Si l'utilisation de la chloroquine fait débat, je croyais que nous sommes tous d'accord sur le fait qu'il fallait que les médicaments soient produits en France.

Je vous pose donc deux questions : qu'allez-vous faire des 20 milliards ? Quand allez-vous activer la nationalisation de Famar et Luxfer ?

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