Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du vendredi 17 avril 2020 à 9h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Il est clair que nous sommes en désaccord avec votre conception d'une écologie de marché, monsieur le rapporteur général. C'est dès maintenant qu'il faut amorcer la bifurcation pour qu'un secteur comme l'aérien, qui est l'un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre, ait pour objectif non pas de rattraper son retard, comme l'ont souligné plusieurs membres du Gouvernement, mais, au contraire, de s'adapter à la nécessité de réduire ces émissions.

Chacun a pu constater, ces dernières semaines, notamment grâce à des images saisissantes, combien le ralentissement de l'activité a eu un effet positif sur ces émissions. Nous nous rendons ainsi mieux compte de l'urgente nécessité de changer de modèle, d'autant que c'est ce modèle qui a créé les conditions favorisant la propagation du virus.

Les décisions que nous prenons aujourd'hui détermineront la manière dont nous ferons face à l'urgence dans la prochaine période. En commençant par remettre en cause ces exonérations, nous entrerions dans une nouvelle logique : fixer des conditions écologiques et sociales pour le soutien aux entreprises en difficulté. Nous ne sommes pas opposés à un tel soutien, à condition de le faire dans le cadre d'une bifurcation radicale qui doit mener, à terme, à la réduction du transport aérien et du transport routier, et au développement d'autres modes de transports, notamment du ferroviaire.

Nos amendements qui vont en ce sens ont donc toute leur place dans ce texte.

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