Intervention de Sophie Auconie

Séance en hémicycle du jeudi 30 janvier 2020 à 15h00
Déshérence des retraites supplémentaires — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie, rapporteure de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Contrairement aux idées reçues, les rentes de retraite supplémentaire ne bénéficient pas exclusivement aux personnes les plus fortunées. En 2017, le montant moyen de la rente annuelle s'établissait à 2 340 euros, soit 195 euros par mois. Tout un chacun peut être amené, au cours de sa vie, à constituer une épargne retraite. C'est notamment le cas d'une large partie de la classe moyenne.

De surcroît, les Français nous alertent depuis plus d'un an sur la question du pouvoir d'achat. Nous avons pu constater à quel point il était difficile de répondre à leurs attentes en raison de la situation fortement dégradée de nos finances publiques. Ce que je vous propose aujourd'hui, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, n'est pas un arbitrage douloureux, guidé par une exigence de sérieux budgétaire. Je vous propose simplement de restituer cette épargne en déshérence aux Français ayant souhaité préparer leur départ à la retraite, sans recourir à la dépense publique.

Les propositions contenues dans ce texte ont fait l'objet d'une large consultation avec les acteurs concernés. L'ensemble des groupes de l'Assemblée nationale partagent le constat qu'il est nécessaire d'agir en la matière.

Je regrette que la proposition de loi ait été rejetée en commission par les membres de la majorité. Le Président de la République avait appelé de ses voeux un acte II du quinquennat, avec une méthode différente, faisant davantage appel à la concertation, y compris avec l'opposition constructive. Honorons cette volonté. Le sujet que nous traitons ne doit souffrir d'aucune querelle ni posture politicienne.

L'objectif de l'acte II était également de traiter la question sociale dans notre pays. J'ai voté en faveur des baisses d'impôt prévues par la première partie du projet de loi de finances. Nous devons continuer à agir, ensemble, en faveur du pouvoir d'achat des Français. Nous avons ici l'occasion de le faire sans que cela coûte à l'État. Je vous remercie par avance de me suivre dans cette voie.

J'aborde l'examen du texte dans un esprit d'ouverture constructif – comme vous, madame la secrétaire d'État, j'en suis sûre. Le débat sera l'occasion de l'enrichir et d'avancer des propositions susceptibles d'affiner les dispositifs.

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