Intervention de Justine Benin

Séance en hémicycle du mercredi 8 janvier 2020 à 15h00
Questions sur la politique de lutte contre le chômage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin :

En 2018, le nombre de créations d'emplois a progressé de 2,4 % en Guadeloupe, ce qui met ce territoire au troisième rang de ceux qui créent le plus d'emplois en France. Pour autant, beaucoup reste à faire pour relever le défi de l'emploi dans les outre-mer, singulièrement en Guadeloupe où le taux de chômage s'élève toujours à 23 %.

Nous avons voté, il y a plus d'un an, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, qui a institué France compétences, institution publique chargée de réguler, de financer et d'organiser la formation professionnelle et l'apprentissage sur tout le territoire national. Sachant que les territoires d'outre-mer ont des particularités et des caractéristiques très spécifiques, liées à l'insularité, à l'éloignement et à l'étroitesse des marchés, j'aimerais vous entendre, madame la ministre, sur l'opportunité de créer des antennes de France compétences dans chaque bassin océanique, et singulièrement aux Antilles-Guyane.

Cela répondrait à un besoin de proximité et à l'impératif de professionnalisation des organismes de formation sur place. Cette évolution est aujourd'hui indispensable en raison du vieillissement de notre population, en Guadeloupe et en Martinique, vieillissement lié à l'exode de notre jeunesse, partie travailler dans l'hexagone ou à l'étranger faute de propositions professionnelles sur place. Que faire pour créer des emplois afin que nos jeunes puissent s'épanouir professionnellement dans l'ensemble des territoires de la Guadeloupe, de la Martinique, de La Réunion ou de la Guyane ?

Par ailleurs, madame la ministre, j'étais à vos côtés en mars 2019, à Cachan, dans le Val-de-Marne, afin de lancer le dispositif des emplois francs dans les départements d'outre-mer. Cette démarche, innovante et incitative, permet aux entreprises qui recrutent des jeunes demandeurs d'emploi vivant en zones prioritaires de bénéficier de primes à l'embauche, à hauteur de 5 000 euros pendant trois ans pour un contrat à durée indéterminée et de 2 500 euros pendant deux ans pour un contrat à durée déterminée. Quel premier bilan en tirez-vous ? Surtout, comment pourrions-nous simplifier l'accès à ce dispositif afin qu'il puisse pleinement bénéficier aux associations ?

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