Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mercredi 8 janvier 2020 à 15h00
Questions sur la politique de lutte contre le chômage

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Dans ce secteur, de très forts besoins de recrutement sont à prévoir d'ici 2025 mais, comme vous l'avez souligné, les professionnels de la mer sont pourtant confrontés à un important déficit de main-d'oeuvre. Il s'agit là de l'une des opportunités que j'évoquais tout à l'heure en disant qu'on en avait sous le pied. En effet, de nombreux secteurs cherchent à recruter et ont du mal à le faire.

Le secteur maritime connaît des problèmes spécifiques, avec des niveaux de formation technique initiale qui doivent progresser. Il est peu lisible et fragmenté, avec des déficits d'attractivité, et les candidats potentiels méconnaissent le niveau et l'intérêt de ces métiers de la mer. De fait, la proportion de jeunes diplômés embauchés décroît, alors que les besoins augmentent.

Face à cette situation, les professionnels de la mer se mobilisent et, en octobre 2018, sous l'égide du Conseil national de l'industrie, la filière des industriels de la mer a élaboré et signé un plan d'action ambitieux. Le ministère du travail accompagne cette démarche et, en 2019, le ministère du travail, l'UIMM – l'Union des industries et métiers de la métallurgie – et le campus des industries navales, ainsi que les organisations syndicales du secteur de la métallurgie, ont signé un engagement de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences, ou GPEC, dans la filière des industriels de la mer, qui est une partie de la question. Nous travaillons sur plusieurs axes : l'ingénierie de formation par blocs de compétences, l'amélioration de l'attractivité de la filière et la consolidation de la GPEC de filière.

Ce qui est vrai pour les industriels de la mer l'est aussi pour d'autres secteurs, comme ceux de la transformation agroalimentaire ou cosmétique liée à l'économie bleue, ou des nouveaux éléments de tourisme. Il faut, de façon générale, développer cette approche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C'est ce que nous allons faire dans le cadre du pacte productif. Nous avons des occasions de le faire, mais il faut les saisir, et les saisir ensemble.

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