Intervention de Pierre-Henri Dumont

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Tensions au moyen-orient

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Le secrétaire général de l'ONU a déclaré que les tensions géopolitiques sont à leur plus haut niveau et que cette turbulence s'intensifie, faisant référence à la mort, vendredi, du général Soleimani, chef des activités de guerre non conventionnelles iraniennes, après l'attaque d'un drone américain à Bagdad.

Depuis, l'Iran a promis une riposte militaire, une dure vengeance qui frappera au bon endroit au bon moment.

Quant au président américain, il a menacé de frapper l'Iran très durement et très rapidement.

Le Président de la République, lors de son échange avec le Président Trump, lui a exprimé sa solidarité tout en appelant à la désescalade. Monsieur le ministre, vous avez souligné que la volonté de France était de remettre les acteurs autour de la table tout en demandant à l'Iran de renoncer à ses représailles. En langage diplomatique, quand un dirigeant appelle à la retenue, c'est qu'il n'a rien à dire.

Le futile coup de bluff organisé par Emmanuel Macron lors du G7 à Biarritz a échoué, tout comme l'organisation d'une médiation entre l'Iran et les États-Unis lors de l'Assemblée générale de l'ONU – Organisation des Nations unies. La France est aujourd'hui totalement absente de la résolution de cette grave crise, marquant ainsi l'incroyable effacement de la diplomatie française ainsi que son isolement grandissant depuis plusieurs années, en Europe comme dans le monde.

Plusieurs questions se posent : quelle est votre stratégie pour faire entendre la voix de la France dans les tentatives d'apaisement de la situation ? La France a-t-elle été tenue informée par son allié américain de sa volonté de frapper le général Soleimani ? L'Iran ayant relancé son activité d'enrichissement d'uranium en violation de l'accord sur le nucléaire iranien, et les États-Unis étant sortis de cet accord, celui-ci est-il encore viable ? En tant qu'État garant de l'accord de Vienne, la France est-elle prête à saisir le conseil de sécurité de l'ONU si les nouvelles violations de l'accord rapprochent l'Iran de la bombe nucléaire ?

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