Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du mardi 10 décembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Changement climatique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Monsieur le Premier ministre, « si nous ne changeons pas notre mode de vie de toute urgence, nous mettons en péril la vie elle-même ». Ces mots d'António Guterres, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, prononcés le 2 décembre en ouverture de la COP25, traduisent l'urgence vitale dans laquelle nous nous trouvons.

Ils appellent à un changement systémique, rapide et profond dans nos manières de produire, de prélever, de construire, de nous nourrir, de nous déplacer ; un changement réel, traduction d'une volonté politique réelle, celle de prendre le problème à bras-le-corps, de passer de la parole aux actes. Mais cette volonté semble encore faire défaut, de façon totalement incompréhensible. À Madrid, la chaise vide du président Macron, étrangement absent, fournit bien la démonstration que l'urgence climatique n'est plus la priorité du Gouvernement.

Écoutons les opinions publiques qui s'emparent du sujet, écoutons les scientifiques qui ne cessent de nous alerter, écoutons la jeunesse qui ne veut pas d'un monde lancé sur la trajectoire suicidaire que nous lui laissons.

Monsieur le Premier ministre, les mots ne suffisent plus, il faut agir, prendre des mesures courageuses, visionnaires, qui dépassent les partis, les clivages et les intérêts particuliers ; agir pour rompre avec nos habitudes, arrêter la procrastination, ne plus se raconter d'histoires. Il y va de notre responsabilité collective. Pour l'instant, incapables de tenir nos engagements de la COP21, nous ne sommes pas à la hauteur.

Ma question est directe : où est la France au sein de la COP25 ? Quel message exprimons-nous ? Quels engagements prenons-nous ? Que répondons-nous à l'interpellation prémonitoire du secrétaire général de l'ONU ?

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