Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du mercredi 25 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

J'aimerais revenir sur la logique générale qui nous anime. Nous allons approuver les prévisions de dépenses pour 2017, puis aborder l'examen des recettes pour 2018, mais il nous semble important de revenir sur le sens et les raisons de cette logique comptable. Certes, il est nécessaire de tenir des comptes, mais cette logique est à l'opposé de notre conception de la Sécurité sociale et de son organisation.

On entend beaucoup de critiques contre le précédent gouvernement et d'appels lancés au nouveau gouvernement pour faire mieux encore en termes de coupes budgétaires. Il nous semble pourtant que notre société devrait s'enorgueillir de se donner les moyens – et, quand c'est nécessaire, de se donner encore plus de moyens – pour mieux soigner, pour mieux couvrir les besoins des assurés sociaux et pour mieux permettre à toutes et à tous d'accéder aux soins. La Sécurité sociale est quand même l'un des indices de l'évolution de notre société, de nos progrès technologiques et humains ! Il est vrai qu'elle dépense beaucoup, mais notre population a des besoins. L'allongement de la durée de la vie en bonne santé est un plus pour notre société, pour chacun et chacune d'entre nous.

Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd'hui, la difficulté que nous rencontrons lorsque nous avançons dans nos débats, c'est que l'impératif comptable ou économique semble être aujourd'hui le seul critère à l'aune duquel nous jugeons du sens et des avancées de la Sécurité sociale.

J'ai entendu les témoignages rapportés par notre collègue François Ruffin sur la souffrance, que de nombreux protocoles sont pourtant censés encadrer. Aujourd'hui, l'hôpital public est à genoux : il ne survit que par l'abnégation du personnel soignant, notamment des aides-soignants.

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