Intervention de Bruno Studer

Séance en hémicycle du mardi 2 juillet 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer :

Le projet de loi pour une école de la confiance incarne notre ambition pour une école forte. Face à des systèmes scolaires étrangers très performants et à l'augmentation des inégalités en France, l'école constitue un chantier dont le caractère prioritaire a été maintes fois réaffirmé. Ce texte se place dans la continuité du travail initié depuis le début de cette législature, il y a maintenant deux ans. Il s'inscrit dans notre volonté d'augmenter le niveau général des élèves tout en garantissant, comme l'a dit la rapporteure à de nombreuses reprises, plus de justice sociale. Pour cela, nous devons agir dès le plus jeune âge.

Alors que les accords sont si rares entre les deux chambres sur de tels textes, je tiens à saluer celui qui a été trouvé sur le projet de loi que vous défendez, monsieur le ministre, qui avez su être à l'écoute de tous les groupes parlementaires, à l'Assemblée comme au Sénat. Cet accord conclut un travail législatif porteur de nombreuses avancées et améliorations. Les différentes missions que nous avons pu mener en commission ont également abouti dans ce cadre.

Je tiens à remercier les rapporteures de l'Assemblée nationale, Anne-Christine Lang et Fannette Charvier, et celui du Sénat, Max Brisson, ainsi que mon homologue au Sénat, Catherine Morin-Desailly, et les commissaires des affaires culturelles et de l'éducation des deux chambres pour leur excellent travail commun. Nous avons beaucoup oeuvré pour parvenir à ce texte d'équilibre qui contribue à repenser l'éducation et dont les principales mesures pourront entrer en vigueur dès la rentrée prochaine.

Ce texte devait avant tout envoyer un signal de justice sociale. À ce titre, la mesure emblématique que constitue l'abaissement de l'instruction obligatoire à 3 ans, mesure phare de cette loi qui concrétise un engagement du Président de la République, n'est pas purement symbolique. Elle envoie un signal fort et donne à voir concrètement la considération qu'a ce pays pour son école maternelle.

Elle nous donne également les moyens de contrôler de manière plus efficace l'instruction à domicile, phénomène en plein essor au sujet duquel une mission a été lancée à l'Assemblée nationale. Elle met également l'État et les collectivités face à leurs responsabilités sur deux territoires que nous ne pouvons pas oublier : la Guyane et Mayotte, bien entendu, où la question de la scolarisation de la petite enfance est primordiale.

La lutte contre les inégalités de destin se joue également à la sortie de l'école : en augmentant l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans au lieu de 16, nous permettrons une meilleure insertion professionnelle des jeunes.

Ce n'est que par l'éducation que nous pourrons gagner la bataille du chômage ; ce n'est que par l'éducation que nous réaliserons notre absolu national : « liberté, égalité, fraternité ».

Je ne serai pas plus long : nous avons déjà débattu à de nombreuses reprises sur ce sujet. Je me réjouis que nous soyons aujourd'hui capables de nous rassembler sur l'essentiel.

1 commentaire :

Le 05/07/2019 à 19:37, Laïc1 a dit :

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"ce n'est que par l'éducation que nous réaliserons notre absolu national : « liberté, égalité, fraternité »."

Liberté d'être inégal, égalité pour être libre, c'est-à-dire être différent et donc être l'inégal du voisin...

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