Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du mardi 18 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Nous avons choisi d'aborder ce texte tant attendu avec la foi de ceux qui savent que parler de mobilité, c'est parler aux Français ; avec la foi de ceux qui, en la matière, ont été inspirés par nos anciens collègues Philippe Duron, Gilles Savary, Rémi Pauvros ou Jean-Paul Chanteguet, dont la production parlementaire et les réflexions ont alimenté notre assemblée durant de longues années.

Nous avons donc regardé ce projet de loi avec sérieux, en nous posant des questions somme toute assez simples. Ce texte répond-il à l'urgence écologique et à la désespérance sociale ? Pour le dire autrement, conjugue-t-il la fin du monde avec la fin du mois ?

Le domaine des transports représente une part importante de nos émissions de gaz à effet de serre et de notre consommation énergétique. La course contre la montre qui engage notre civilisation nous impose d'aller vite et d'aller loin. On ne peut se permettre de tergiverser. L'horizon de 2030 est, en effet, celui que nous indiquent les scientifiques pour inverser la pente fatale que nous prenons. C'est l'horizon des jeunes d'aujourd'hui qui seront adultes demain. Comparable à l'obligation alimentaire qui lie des parents à leurs enfants, une obligation écologique a émergé.

L'autre urgence est sociale, et les mouvements récents nous ont rappelé que notre pays était traversé par des fractures territoriales et sociales, surtout en ce qui concerne les mobilités. Il y a une France qui a le choix et une France qui n'a pas le choix ; une France mobile et une France immobile.

Pour revenir au texte, nous lui trouvons sept défauts. Ce ne sont certes pas les sept péchés capitaux, mais quand même... Le premier des défaut est d'arriver un peu tard. Je ne comprends toujours pas pourquoi la LOM n'a pas suivi les Assises de la mobilité, pourtant unanimement saluées. Que de temps perdu, sans doute, dans les sables mouvants de Bercy ! Nous étions enthousiastes. Il y avait là des orientations intéressantes. Il fallait marquer le coup mais, malheureusement, cela n'a pas été le cas. Tout ce temps ne nous a même pas servi à obtenir le rapport Philizot, relatif à l'avenir des petites lignes ferroviaires.

Le deuxième défaut est le manque de financement.

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