Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 15 mai 2019 à 15h00
Agence nationale de la cohésion des territoires — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

La création de l'Agence nationale de la cohésion des territoires fait espérer à chacun qu'elle sera un soutien pour nos communes, et particulièrement dans les territoires délaissés. J'espérais qu'elle serait gérée pour les territoires et par des territoires. Bien entendu, l'État aurait participé, mais j'aurais aimé qu'il s'efface un peu plus devant la spécificité de chacun de nos territoires.

C'était, entre autres, le souhait du Sénat, qui avait modifié la composition du conseil d'administration de cette agence nationale, de façon qu'il soit majoritairement composé de représentants des collectivités territoriales. Vous nous avez expliqué, madame la ministre, que la composition proposée par le Gouvernement ne paraissait pas incohérente, dans la mesure où l'ANCT serait une agence de l'État, composée d'agents de l'État, et dont le budget serait établi à partir de crédits de l'État.

Je m'interroge, pourtant : l'État n'est-il pas, justement, l'institution qui doit, par excellence, s'effacer devant les territoires et leurs besoins ? Comment peut-on invoquer cette raison, alors que l'État ne serait rien sans l'effort financier des Français dans chacun de ces territoires ? Il me paraît donc important que cette agence n'exerce pas seulement ses missions sur l'ensemble du territoire national, mais soit au service de tous les territoires, et propose des programmes et des actions adaptés à chacun des territoires. Si ce ne sont que des mots, il me paraissent ici infiniment plus respectueux de nos territoires, si souvent méprisés.

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