Intervention de Joachim Son-Forget

Séance en hémicycle du mardi 14 mai 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoachim Son-Forget :

Monsieur le Premier ministre, le symbole est fort : les premiers maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ne sont ni plus ni moins que les héritiers du seul bataillon français débarqué en Normandie le 6 juin 1944, le commando Kieffer. À l'époque, déjà, pour la liberté de leurs concitoyens, de jeunes gens acceptaient de payer le prix de leur vie. Hubert, Jaubert, Trépel – dont je porte l'insigne sur ma veste aujourd'hui – , Penfentenyo, de Montfort, Kieffer, Ponchardier : le devoir de mémoire s'inscrit à Lorient et à Saint-Mandrier jusque dans le nom des unités au sein desquelles ces braves servent.

L'esprit de corps, faire au lieu de commenter, de la modestie, de la grandeur d'âme, de la passion, de l'abnégation, une vie ancrée dans présent, l'excellence des unités ESNO et CTLO, spécialisées l'une dans la neutralisation et l'observation, l'autre dans le contre-terrorisme et la libération d'otages, des missions dans la profondeur que peu d'armées dans le monde savent mener : voilà comment je peux évoquer les nombreux amis que j'ai la chance d'avoir au sein de nos forces spéciales, notamment des commandos marine. Je n'oublie pas dans mon hommage les autres hommes du Commandement des opérations spéciales, terriens et aviateurs.

Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous poser deux questions, dans le prolongement de mes réflexions au contact de ces hommes.

Premièrement, pouvons-nous réduire encore l'aléa de missions qui, certes, seront toujours risquées ? Pouvons-nous donner plus de flexibilité dans l'accès à l'innovation s'agissant du matériel à destination des opérateurs, pour les achats ainsi que pour l'homologation du matériel déjà à disposition, mais adapté à d'autres usages ?

Deuxièmement, suivant l'exemple qui se développe au Sahel sous l'impulsion du GCOS, l'officier général commandant les opérations spéciales, et comme le Président de la République en a la volonté s'agissant des projets franco-allemands d'industrie de défense, ne pourrions-nous pas unifier à l'échelon européen nos capacités d'intervention et de renseignement dans le domaine du contre-terrorisme et de la libération d'otages ?

Pour conclure, je voudrais rappeler qu'avant d'accomplir leur mission, les commandos marine donnent plus que le meilleur d'eux-mêmes jusqu'à l'obtention du béret vert,

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