Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 11 avril 2019 à 15h00
Statut d'autonomie de la polynésie française - diverses dispositions institutionnelles en polynésie française — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Nous en venons à la question de l'éducation et de la formation. Ce sont des compétences qui continuent de relever de l'État – je vous renvoie à l'article 14 du statut.

Rappelons que l'Université de Polynésie française se compose de trois départements, auxquels s'ajoutent un pôle délivrant des diplômes universitaires de technologie – DUT – et une école supérieure du professorat et de l'éducation. Mais l'éventail des formations demeure restreint : ainsi, seule la première année de médecine peut être effectuée en Polynésie ; pour la suite, il faut aller en métropole.

Si une aide à la mobilité est proposée, on incite ainsi les étudiants à quitter le territoire et on reproduit des discriminations, puisque les étudiants doivent affronter de nombreux obstacles : trouver un logement, remplir des demandes d'aides… J'ajoute que le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires, le CNOUS, ne dispose d'aucune antenne sur place.

Par ailleurs, le nombre de médecins en Polynésie française est alarmant : 177 pour 300 000 habitants contre 330 pour l'ensemble de la France et 225 en Nouvelle-Calédonie. Il y a donc bien un manque.

Tout en respectant les compétences des différentes institutions, cet amendement permettrait de soutenir le développement de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'éducation en général, et ainsi d'investir dans l'avenir de ces territoires.

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