Intervention de Nicole Belloubet

Séance en hémicycle du mardi 26 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation dans les prisons

Nicole Belloubet, garde des sceaux, ministre de la justice :

Votre question, madame la députée, appelle une réponse globale. C'est une telle réponse qu'a souhaité apporter la loi de réforme de la justice qui a été promulguée le 23 mars dernier, il y a quarante-huit heures à peine.

Nous avons apporté quatre types de réponses dans ce texte. D'abord, une échelle des peines renouvelée, grâce à laquelle nous allons dépasser le systématisme de l'enfermement comme réponse exclusive à une infraction. Ensuite, un programme immobilier pénitentiaire ambitieux ; un suivi et une réinsertion des détenus qui seront extrêmement volontaristes ; enfin, la valorisation des métiers pénitentiaires.

Sur ce dernier point, qui fait à juste titre l'objet de fortes préoccupations, nous apportons trois types de réponses. Une réponse en termes de sécurité, qui est essentielle, repose sur l'amélioration du renseignement pénitentiaire. Nous faisons également évoluer le régime des fouilles – vous avez adopté cette mesure – , et nous irons encore plus loin pour les visiteurs. C'est enfin une dotation en gilets pare-lames, non seulement pour quelques quartiers spécifiques, mais pour l'ensemble des surveillants pénitentiaires. Nous allons les en équiper au cours de toute cette année civile.

Nous avons également apporté des réponses en termes indemnitaires. L'année dernière, 32 millions d'euros ont été votés sur le quinquennat pour une évolution positive en matière indemnitaire. Nous poursuivons dans cette voie.

J'apporte enfin une réponse en termes d'attractivité du métier. Vous évoquez l'École nationale d'administration pénitentiaire. Nous y avons créé vingt emplois supplémentaires pour prendre en charge les 1 100 recrutements supplémentaires qui ont été votés.

Nous avons également déployé – je me suis engagé en ce sens auprès des organisations syndicales – un parcours des métiers de la surveillance pénitentiaire, de manière à ce que les surveillants n'exercent pas toujours les mêmes fonctions tout au long de leur carrière. Ils pourront passer du renseignement à d'autres métiers, qui sont intéressants. Enfin, je me suis engagé à doubler l'accès à la catégorie B pour les surveillants pénitentiaires. Je crois que leur impatience n'a d'égale que mon active détermination.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.