Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du jeudi 21 mars 2019 à 15h00
Organisation et transformation du système de santé — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

La proposition est bonne. J'avais l'impression que cela existait déjà. Il me semble en effet avoir vu la directrice générale de l'ARS de Normandie s'adresser aux maires. Je l'ai d'ailleurs rencontrée à plusieurs reprises avec d'autres députés et sénateurs de mon département.

Seulement, ces discussions ne relèvent pas du partage, car il n'y a ni coconstruction ni cogestion de l'espace. D'un côté, les élus expriment les besoins de la population ; de l'autre, la directrice générale de l'ARS explique qu'elle fait ce qu'elle peut avec les moyens dont elle dispose. Elle ajoute parfois qu'il est bon que nous discutions ensemble afin qu'elle essaie de faire pour le mieux.

Nous attendons certes qu'elle précise les moyens dont elle dispose et la manière dont elle compte les employer. Cela nous intéresse. Mais nous aimerions aussi qu'elle entende le message des élus et qu'elle le fasse remonter jusqu'à la ministre. L'échange doit en effet se faire dans les deux sens.

Faute de pouvoir s'adresser à un préfet de la santé, les élus doivent parfois demander rendez-vous à la ministre de la santé ou au Premier ministre, par exemple pour leur expliquer que l'hôpital du Havre est dans une situation impossible. Mais ils ont l'impression que personne ne les entend. Ce n'est pas ce qu'on appelle le dialogue.

C'est pourquoi nous voterons l'amendement. Cela dit, je ne suis pas certain qu'il faille mettre les élus à la même table que les représentants des associations. Du moins, s'il est bon que tous se rencontrent, on peut prévoir plusieurs niveaux de discussion, sans quoi on sait comment cela se passe.

Madame la ministre, dans le cadre du projet de loi, nous souhaitons que vous donniez des consignes d'écoute afin que les messages remontent jusqu'à vous. Si le Gouvernement ne peut pas connaître la réalité du terrain par la voie des directeurs généraux des ARS, il ne pourra pas faire voter de bonnes lois, quand bien même il en aurait l'intention.

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