Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du jeudi 21 mars 2019 à 9h30
Organisation et transformation du système de santé — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Alors que nous abordons la question du statut des praticiens hospitaliers, je voudrais, madame la ministre, appeler votre attention sur la situation du centre de régulation des urgences du centre hospitalier d'Auxerre. C'est un exemple très concret que l'on doit examiner au regard de la problématique de l'attractivité des hôpitaux publics. Le directeur général de l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté a choisi, contre l'avis de la communauté médicale, de l'ensemble des élus de Bourgogne – notamment de l'Yonne – et des acteurs de la sécurité civile, de proposer le transfert du centre de régulation des urgences de l'hôpital d'Auxerre vers l'hôpital régional de Dijon. Nous pensons – je parle au nom de la communauté des élus et des acteurs de terrain de l'Yonne – que c'est une très mauvaise idée, qui nuirait à l'attractivité du centre hospitalier départemental de l'Yonne. Nous considérons qu'un contre-projet gagnerait à être examiné par vos services : celui de la mutualisation du 15 – les « blancs » – et du 18 – « les rouges » – dans un centre d'appel commun localisé au sein du centre hospitalier d'Auxerre.

En vous faisant cette proposition, madame la ministre, je ne suis pas hors sujet. En effet, l'exposé des motifs de l'article que nous examinons vise, si je ne m'abuse, à accroître l'attractivité de l'emploi dans l'hôpital public. Pour un hôpital comme celui d'Auxerre, l'attractivité passe aussi par le maintien de structures de proximité utiles aux habitants, comme le centre de régulation des urgences. Comme je vous l'ai écrit, madame la ministre, je souhaiterais, avec tous les élus de l'Yonne – tant macronistes que socialistes, de droite, de gauche, du centre comme d'ailleurs, car ce n'est absolument pas une position politique – que nous soyons reçus par vous-même ou par votre cabinet pour vous exposer sereinement ce contre-projet et aussi, sans doute, pour lever les malentendus qu'une attitude quelque peu bureaucratique du directeur général de l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté ne nous a pas permis, jusqu'alors, de lever.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.