Intervention de Gisèle Biémouret

Séance en hémicycle du jeudi 21 mars 2019 à 9h30
Organisation et transformation du système de santé — Après l'article 5 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Il est impossible d'entendre de tels arguments, madame la ministre ! Depuis le début de l'examen du projet de loi, nous avons rappelé tous les efforts, notamment financiers, consentis par les élus locaux – ils sont nombreux parmi nous – pour que des médecins s'installent dans des territoires prétendument peu attractifs. D'ailleurs, le mot « territoires » ne me convient pas : il est question de personnes, de nos concitoyens, de Français qui n'ont pas accès à un médecin.

Qui plus est, vous êtes en train de fermer des services dans les hôpitaux de proximité, notamment des services d'urgence, ce qui est insécurisant pour les médecins. C'est vous qui ne respectez pas les médecins ! Le jour où ces services, notamment d'urgence, auront disparu, ils viendront encore moins !

En définitive, vous êtes en train de nous dire que c'est en partie de la faute des élus et des territoires peu attractifs eux-mêmes ! Je trouve que c'est humiliant pour nous, députés et élus de ces territoires. Je connais des maires qui financent le cabinet médical et le logement de médecins, lesquels, en remerciement, travaillent jusqu'à 17 heures et ferment leur cabinet quand ils en ont envie. Je voudrais que l'on se mette à la place, d'une part, des patients et, d'autre part, des élus qui font ces efforts. Je ne crois pas que les élus méprisent les médecins, ni nous, députés, lorsque nous demandons que les médecins, qui s'engagent à prendre soin des autres, à les soigner, aient l'obligation de venir dans certains territoires.

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