Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du mercredi 20 mars 2019 à 15h00
Organisation et transformation du système de santé — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Les étudiants en orthoptie, tenus d'effectuer un certain nombre de stages durant leur parcours, privilégient les stages en centre hospitalier universitaire ou en cabinet d'ophtalmologie parce qu'ils sont plus attractifs, étant soumis à une obligation de rémunération découlant d'une disposition spécifique du code de l'éducation. Mais ces étudiants se retrouvent souvent cantonnés à une mission d'assistance lors des consultations ophtalmologiques, au détriment de ce qui devrait être l'objet essentiel du stage, c'est-à-dire l'apprentissage des missions emblématiques de leur future profession que sont la rééducation et la réadaptation. Ces missions sont pourtant destinées à prendre de plus en plus d'importance à l'avenir en raison du vieillissement de la population et des enjeux de santé publique qui en découlent – je pense notamment aux priorités sanitaires que sont la DMLA – dégénérescence maculaire liée à l'âge – , le glaucome et à la rétinopathie diabétique.

Il s'agit donc que davantage d'étudiants trouvent un intérêt à s'orienter vers des stages en cabinet libéral d'orthoptie et, par la suite, vers une installation en tant qu'orthoptiste libéral, au coeur du suivi des patients. Cet amendement vise ainsi à réintégrer les orthoptistes libéraux dans le droit commun, c'est-à-dire au régime défini par l'article L. 124-6 du code de l'éducation, ce qui permettrait aux stagiaires de percevoir une rémunération équivalente à celle perçue en centre hospitalier universitaire ou en cabinet d'ophtalmologie. Je crois que c'est un amendement de bon sens.

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