Intervention de Jean-Carles Grelier

Séance en hémicycle du lundi 18 mars 2019 à 16h00
Organisation et transformation du système de santé — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Comment ne pas évoquer ici le drame que représente, pour de nombreux Français, la fermeture des officines de pharmacie en milieu rural ? Pas moins de 180 fermetures sont intervenues en 2017, à l'heure où l'on feint de découvrir que les pharmaciens d'officine sont souvent les derniers représentants locaux de la santé avec les infirmiers libéraux, à l'heure où l'on semble découvrir que le pharmacien n'est pas seulement un marchand de pilules.

Et que dire, mes chers collègues, que dire de l'accès des Français à la santé ? Désormais, trouver un médecin généraliste de secteur 1, un médecin traitant, le médecin du quotidien, est devenu impossible dans certaines régions de France, chaque année plus grandes et désormais aussi urbaines que rurales. L'accès à certaines disciplines de la médecine de spécialité ne se fait qu'après de nombreux, de trop nombreux mois d'attente d'un rendez-vous. La situation n'est pas meilleure pour l'accès à l'imagerie médicale, qu'il s'agisse des scanners ou des IRM. Et je dois avouer, madame la ministre, que ce n'est pas le moindre de vos mérites que d'avoir été la première à vous saisir de cette question et à y porter un regard national, quand la ministre qui vous a précédée s'était contentée de l'abandonner aux élus et aux territoires.

Enfin, je ne puis taire les menaces qui pèsent sur l'hospitalisation privée, que l'administration a toujours considérée comme la variable d'ajustement de ses politiques budgétaires. Vingt-et-un établissements de santé privés sont actuellement sous le coup d'urne procédure de règlement ou de liquidation judiciaires. Jamais une telle situation ne s'était produite en France, où elle n'était tout simplement pas imaginable.

Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment a-t-on pu si longtemps cacher cette sombre réalité aux Français, qui, sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, ne sont plus dupes des discours officiels ? D'ailleurs, la santé n'était même pas au nombre des thématiques du grand débat national : ce sont les Français qui l'ont imposée à la première place dans les milliers de réunions organisées partout en France.

Quels sont donc les maux qui rongent notre système de santé, dont il se disait, il n'y a pas si longtemps, qu'il était le meilleur au monde ?

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