Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du mardi 12 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Sortie du diesel

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Monsieur le député, vous avez raison : la transition écologique, pour ce qui concerne la filière automobile, sera une transition profonde, qui va conduire à des transformations majeures. Pour les nouveaux producteurs, pour ceux qui seront actifs dans vingt ans, le plan produit sera radicalement différent de celui d'aujourd'hui. C'est pourquoi nous ne sommes pas restés les bras croisés dans ce domaine.

Je rappelle les mesures qui ont d'ores et déjà été prises par le Gouvernement. Premièrement, un plan Diversification diesel a été lancé en décembre 2017 ; assorti de 18 millions d'euros, il permettra, grâce à des appels à projets, d'accompagner la diversification de différents sites. Deuxièmement, le projet Batteries électriques vise à implanter en Europe la production de batteries électriques pour véhicules électriques, laquelle représente 35 % à 40 % de la valeur des projets électriques. S'agissant de la France, avec une énergie à 90 % décarbonée, je pense que nous n'avons pas à rougir du bilan émission de cette énergie. En outre, nous sommes particulièrement en pointe sur cette question, avec 700 millions d'euros d'engagements financiers.

Ce n'est toutefois pas le seul domaine sur lequel se portent nos efforts. Nous sommes aussi présents dans le secteur de l'hydrogène, par exemple, où nous accompagnons des projets. S'agissant du diesel, pas plus tard qu'en début de semaine, nous avons constitué, comme vous le savez, un groupe de travail avec les organisations syndicales, les constructeurs, les sous-traitants et les présidents de région en vue d'accompagner les sites les plus sensibles. Des actions, nous en menons aussi au quotidien, par exemple auprès de Bosch, où une mission a été lancée afin d'étudier la réalité des émissions des dernières motorisations diesel et essence, dans l'objectif de respecter le principe de neutralité technologique, ou auprès de GM& S et d'autres sous-traitants.

Nous sommes donc actifs en la matière, et efficaces, si j'en juge par les chiffres de l'emploi industriel : on a enregistré 9 500 créations d'emploi en 2018.

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