Intervention de Didier Guillaume

Séance en hémicycle du jeudi 7 février 2019 à 9h30
Questions sur la mise en oeuvre de la loi agriculture et alimentation

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

L'objectif des états généraux de l'alimentation et de la loi Egalim était de promouvoir une alimentation saine, durable et de qualité. Nous allons dans ce sens.

D'abord, la France a une spécificité que tout le monde nous envie : notre alimentation est sécurisée et tracée – nous l'avons encore vu récemment avec le problème de la viande polonaise avariée, réglé en moins de trois jours, ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres pays.

Oui, la guerre des prix est un vrai sujet, sur lequel le Gouvernement – mon collègue de Bercy comme moi-même – exerce une pleine vigilance. Nous allons arrêter cette guerre des prix. Les opérateurs d'autres pays me disent qu'il n'y a qu'en France qu'une négociation s'ouvre sur une déflation ; ailleurs, on tente de faire avancer la filière en partant du niveau du marché. Chez nous, on part de la déflation des grandes surfaces, puis les industries agroalimentaires et les PME augmentent leur effort d'un certain montant : qu'est-ce que cela signifie ? On ne joue pas au bonneteau ! Nous avancerons sur ce sujet.

Vous avez posé plusieurs questions sur le bio. La SAU augmente sensiblement, ce qui nous réjouit : nous continuerons cet effort. Le plan « Ambition bio 2022 », mis en place par ce Gouvernement et voté par cette majorité, apportera 1,1 milliard d'euros : jamais une telle somme d'argent frais n'avait été débloquée ! Il faut donner les moyens aux opérateurs d'atteindre 50 % de signes officiels de la qualité et de l'origine – SIQO – dans la restauration collective, dont 20 % de produits bios ; voilà pourquoi, j'ai demandé aux services d'octroyer deux postes supplémentaires à l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, dite Agence bio, pour l'animation – celle-ci ne baisse donc pas : vous l'aviez tous demandé, et ces postes ont été créés au début de cette année. Tout cela avance.

Comme je l'ai déjà dit ici, je demande de bien vouloir excuser l'État et l'Agence de services et de paiement – ASP – , qui ont été défaillants. Je ne peux pas vous dire autre chose. J'ai totalement interdit à l'administration de créer le moindre problème à un jeune qui n'a pas touché ses aides bios depuis deux ans.

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