Intervention de Mansour Kamardine

Séance en hémicycle du mardi 29 janvier 2019 à 15h00
Délai d'intervention du juge des libertés et de la détention en rétention administrative à mayotte — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Deuxièmement, les associations de défense des droits des étrangers sont admises dans le centre, où elles ont même des bureaux. Je ne suis pas le seul à le dire : tous ceux qui ont visité les lieux l'ont constaté. Sortons donc de ces clichés qui ne correspondent pas à la réalité mahoraise.

Je voulais enfin revenir sur deux sujets évoqués par M. Lecoq.

D'abord, si Mayotte n'était pas française, où se seraient réfugiées les personnes qui ont pris la fuite après les soubresauts que nous avons connus récemment avec Azali et le recours aux armes à Anjouan ? Elles sont toutes à Mayotte : nous avons 500 demandeurs d'asile ! On fait délibérément l'amalgame entre les demandeurs d'asile et les immigrés présents en situation irrégulière, à tort : les demandeurs d'asile qui viennent à Mayotte sont protégés dès qu'ils demandent l'asile.

Ensuite, le visa Balladur n'était pas le premier visa à Mayotte. Il y a eu avant lui un visa que l'on obtenait à l'entrée sur le territoire, de 1975 à 1989, date à laquelle François Mitterrand a décidé de le supprimer. Il a ensuite été rétabli en 1994 par Édouard Balladur parce que l'on avait constaté que ceux qui arrivaient à Mayotte et y prenaient le visa n'en repartaient pas. C'est la réalité ; il ne faut pas la tronquer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.