Intervention de Constance Le Grip

Séance en hémicycle du mercredi 16 janvier 2019 à 15h00
Préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

Décidément, le cheminement parlementaire du projet de loi qui nous occupe aujourd'hui est émaillé de péripéties et de piquants catapultages de dates.

Lors de la première lecture, nous devions précéder de vingt-quatre heures le premier vote à la Chambre des communes, et au moment même où nous avions commencé nos discussions dans cet hémicycle, nous apprenions que Mme May reportait ce vote à Westminster.

Aujourd'hui, nous sommes réunis pour procéder à la lecture du texte élaboré par la commission mixte paritaire – et donc à la dernière lecture du projet de loi – , quelques heures après le vote du Parlement britannique qui a rejeté l'accord.

Autant dire que nous sommes chaque fois rappelés à nos responsabilités comme au caractère parfaitement exceptionnel et unique de notre débat et de la situation politique dans laquelle nous nous trouvons placés les uns comme les autres.

Nous avons écouté avec attention les propos du président Mélenchon auxquels le groupe Les Républicains ne peut souscrire – à bien des égards, cela ne devrait surprendre personne.

Nous voulons en effet, dans un esprit de responsabilité, et en ayant également le souci de la cohérence intellectuelle et politique qui nous avait, en première lecture, amenés à voter en faveur de ce projet de loi, réitérer notre position : nous sommes toujours en faveur de son adoption.

Nous ne pourrons donc bien évidemment pas voter la motion de rejet préalable.

Pierre-Henri Dumont aura l'occasion de revenir plus longuement, à l'occasion de la discussion générale, sur les réserves et sur les réticences que nous avions déjà formulées en première lecture et que nous allons à nouveau exprimer sur des sujets sensibles et des points relatifs à l'état de préparation ou d'impréparation du Gouvernement. Nous porterons alors des appréciations parfois sceptiques les concernant.

Quoi qu'il en soit, par esprit de responsabilité, parce que nous sommes conscients de la situation exceptionnelle dans laquelle nos deux pays et l'Union européenne se trouvent plongés, et parce que la situation présente un véritable caractère d'urgence, nous allons voter contre la motion de rejet préalable.

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